Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1948-01-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 janvier 1948 04 janvier 1948
Description : 1948/01/04 (A37,N13458)-1948/01/05. 1948/01/04 (A37,N13458)-1948/01/05.
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/04/2019
LE NOUVEAU PROJET DE PRÉLÈVEMENT
REVIT L'ASSEMBLÉE NATIONALE
L'ECHO D'ALGER
20, ru« de la Liberté, Alger. Tél. 373-80, 81, 82 <373-83 entre K m AKI/*r
2 h. et 6 h. du matin» Adr. tél. Echo d’Alger Ch px Alger 19-25 D lKANC-5
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Tél 352-82, 83
DIMANCHE
LUNDI
4-5
JANVIER
1948
37» année
13 458
président SCHUMAN
posé à cinq reprises
la question de c onfiance
Les scrutins successifs auront lieu aujourd'hui
et le Cabinet démissionnerait
était mis une seule fois en minorité
Après les inondations
M. SCHUMAN
a visité hier
les régions
dévastées
de la Lorraine
", U. J u ^ m L ,“T' J f 11 - ■« | W> ?>'
..y .., ; - x />; ' '"J;
W
Il semble cependant devoir disposer
chaque fois d’une majorité suffisante
Un précédent
constitutionnel
Paris (de notre rédacteur parlemen
taire). — Le gouvernement a, com
me prévu, posé la question de con
fiance. Il l’a posée, du reste, dans des
conditions qui vont créer un précé
dent constitutionnel. En effet, les
amendements ayant été groupés par
genre, sur certaines catégories, M.
Robert Schuman a engagé l’avenir de
son équipe. C'est donc lundi que les
votes successifs auront lieu. Bien et
tendu, si le gouvernement était ml
en minorité une seule fois, il ne pour
rait demeurer en place.
L’allure des débats comme les vo
tes émis, tout fait penser qu’en dé
pit de cette multiplication de ces scru
tins-obstacles, il disposera d’une
majorité suffisante.
Le Conseil de la République qui
s’est ajourné à mardi acceptera cer
tainement les textes gouvernemen
taux puisqu’ils sont presque sembla
bles à ceux qu’il avait votés au milieu
de la semaine dernière.
Donc pas de crise. Ils vont retom
ber à zéro.
I,a session extraordinaire ne sera ce
pendant pas close après Padoption
définitive du projet de pré’èvement.
Il restera notamment à examiner la
réforme fiscale, tant et si bien qu’en
fait, l’Assemblée nationale ne pourra
s’offrir cette année de vacances du
Jour de l’An.
La meilleure preuve que le gou
vernement compte bien demeurer en
place, c’est qu’il étudie les proposi
tions qui lui sont faites à l’effet de
pourvoir à certains hauts postes ad
ministratifs d’outre-mer.
9
Le départ de M. de Coppet, de Ma
dagascar, celui de M. Barthe, de l’A.-
O.F. sont proches. Il faut trouver un
successeur à M. Luizet en A.-E.F. En
ce qui concerne l’Algérie, on Indique
que M. Chataigneau pourrait être ap
pelé à d’autres fonctions avant les
élections à l’Assemblée Algérienne.
Pour l’instant, on peut seulement te
nir pour quasi certaine la nomination
de M. Béchard, actuellement sous-se
crétaire d’Etat aux Forces armées, en
A.-Ô.F. Pour Madagascar comme pour
l’Algérie, on avait songé à M. Jacqui-
not. ancien ministre de la marine, qui
s’est récusé. On prononce pour les
mêmes postes, avec Insistance, les
noms de MM. Laffont, ancien chef de
l’administration civile en Allemagne
occupée, récemment démissionnaire,
et de M. Corse, député, qui fut pen
dant quelques semaines, sous le minis
tère Blum, sous-secrétaire d’Etat aux
Affaires musulmanes. Mais il y a en
core d’autres candidats dont certains
pourraient faire figure d’outsider.
Nous en reparlerons.
Jean ROMEIS.
P ARIS (F.-P.). — Convoquée hier en session extraordinaire, l’As
semblée nationale, a dans la matinée terminé la discus
sion générale sur le nouveau projet de prélèvement exception
nel de lutte centre l’inflation.
Au Conseil de la République
LE PROJET DE LOI
PORTANT CREATION »
DE RESSOURCES NOUVELLES
EST ADOPTE
Paris (F.P.) — Le Conseil de la Ré
publique a, au cours de la matinée,
voté le projet portant ouverture d’un
crédit de 100 millions aux victimes
des inondations de l’Est. Puis, par 182
voix contre 86, la loi relative à diver
ses dispositions fiscales est également
adoptée.
Dans l’après-midi, le Conseil a
adopté le projet de loi relatif au
rappel à l’activité et à l’avancement
clés officiers de l’armée active de terre
et à la non-activité par suppression
d’emplois ou licenciement de corps.
Enfin, le Conseil a repris la discus
sion du projet de loi voté le 30 dé
cembre par l’Assemblée nationale, qui
modifie certaines dispositions oudgé-
taires relatives, notamment aux fonc
tionnaires, et porte création de res
sources nouvelles.
C’est après une longue discussion
sur les articles 16 et 17 (taxes sur les
produits pétroliers) que, finalement,
le Conseil de la République, par 170
voix contre 128, adopte l’ensemble du
projet.
Le Conseil s’est ensuite ajourné à
mardi 6 Janvier à 10 heures.
M. FRANCISQUE GAY
SERAIT NOMME
AMBASSADEUR
AU VATICAN
Paris (F.P.) — Le bruit court dans
les milieux autorisés que M. Francis
que Gay, ancien ministre, serait pro
chainement nommé ambassadeur de
France au Vatican.
Après le rejet de la question préala
ble posée par M. Duclos, M. Schuman
avait indiqué qu’il poserait la ques
tion de confiance quand il le juge
rait opportun.
Dès la reprise, à 15 heures, le pré
sident du Conseil propose de grouper
les amendements visant aux mêmes
fins et relatifs à un même article.
Le président du Conseil précise, en
outre, que, pour éviter une cascade
de scrutins sur la confiance au gou
vernement, il suggère, une fois la
question de confiance posée sur un
article, de passer à la discussion des
articles suivants. L’Assemblée serait
donc appelée à se prononcer sur la
confiance au cours d’une même séan-
Après une courte intervention de M.
Jacques Duclos, qui se déclare d’ac
cord sur le principe d’une discussion
commune de plusieurs amendements,
les propositions du président du Con
seil sont adoptées.
On aborde ensuite la discussion des
articles. L’article 1 er est adopté à
mains levées.
Le gouvernement pose
la question de confiance
sur l'article 2...
L’Assemblée est ensuite invitée à se
prononcer sur divers amendements à
l’article 2 déposés par MM. Bouvier
(P.R.L.), Laurens (Groupe paysan),
Duclos (Com.), Delachenal (Ind.), ten
dant à majorer l’abattement prévu
pour les contribuables qui ont été
soumis à l’impôt sur les bénéfices in
dustriels et commerciaux. La commis
sion demande à l’Assemblée de ne
point prendre en considération ces
amendements.
M. Robert Schuman monte alors à
la tribune et déclare que le gouverne
ment ne peut accepter aucune modi
fication touchant cette partie du tex
te et pose la question de confiance,
contre la prise en considération de ces
quatre amendements. Le vote n’inter
viendra qu’un Jour franc après la
question de confiance.
L’article 2 est réservé Jusqu’au scru
tin sur la confiance.
M . et sur trois séries
d'amendements à l'article 3
A propos de l’article 3, M. René
Mayer indique que le gouvernement
accepte de voir fixer le prélèvement
applicable aux exploitants non soumis
à l’impôt sur les bénéfices agricoles à
5.000 francs, si le revenu foncier est
supérieur à 600 francs.
Interviennent ensuite, sur six amen
dements groupés à la demande du mi
nistre des Finances, MM. Waldeck-Ro-
chet (Com.), Dixmier (Paysan), de Ses-
maisous (P.R.L.), Garcia (Com..), Dela
chenal (Ind.). Ces amendements ten
dent, soit à la suppression des dispo
sitions relatives aux paysans non sou
mis à l’impôt sur les bénéfices agrico
les, soit à l’extension des exemptions.
M. René Mayer Indique que le gou
vernement repousse ces propositions.
M. Robert Schuman se lève alors et,
de sa place, annonce que le gouver
nement pose la question de confiance
contre la prise en considération de
tous ces amendements.
Une nouvelle série d’amendements
est mise en discussion. Ces amende
ments tendent à exempter notamment,
outre les agriculteurs victimes de ca
lamités agricoles en 1946, ceux qui
ont subi ces mêmes calamités en 1947.
M. Mayer demande à l’Assemblée de
ne point prendre ces amendements en
considération. Il résume en quelques
mots simples le but du projet. De quoi
s’agit-il 1 II s’agit pour le paysan visé
dans la première partie de l’article 3
de prendx-e dans son armoire un billet
de 5.000 francs et de le prêter à l’Etat.
Finalement, la prise en considéra
tion est repoussée à la majorité de
323 voix contre 273.
L’Assemblée examine un nouveau
groupe d’amendements élevant l’abat
tement à la base de 20.000 à 25.000 fr.
M. Robert Schuman déclare que l’adop
tion de ces amendements correspon
drait à des moins-values sensibles qui
pourraient dépasser sept milliards. Le
gouvernement pose la question de con-
La manifestation des vedettes
et cinéastes français
s'est terminée en bagarre
Plusieurs blessés, 20 arrestations
Paris (F.P.). — A la fin de la
manifestation des vedettes et tech
niciens du cinéma français contre
les accords -Blum-Bymes, quelques
bagarres ont éclaté et la police est
Intervenue. Il y a eu plusieurs bles
sés, dont trois gardiens de la paix.
Une vingtaine d’arrestations ont été
opérées.
Peu après 17 h. 30, la place de la
République avait repris son aspect
normal.
Les “ Sokols de Brno ” à Alger
L’équipe de basket-ball des Sokols de Brno, qui jouera
à Alger, sur le stade de l’ASFTT, contre l’A*E et les
hier à Nice, dans la Coupe d’Europe, Les Sokols seror
qui jouera les 7 et 8 janvier
t les P.T.T., a triomphé
seront mercredi à Alger
fiance contre la prise en considération
des amendements.
On passe à l’étude d’un autre grou
pe d’amendements exonérant du pré
lèvement certaines catégories d’agricul
teurs (exploitations familiales, victi
mes de calamités, nouvellement instal
lés).
M. Robert Schuman, après avoir si
gnalé que l’exonération des exploita
tions familiales causerait une moins-
value de quinze milliards, pose la ques
tion de confiance contre ces amende
ments. L’article trois, à propos duquel
la question de confiance a été posée
trois fois est réservé.
Le gouvernement accepte
une modification à l'article 4
L’Assemblée ayant décidé de poursui
vre la discussion sans désemparer, on
aborde l’article quatre relatif aux pré
lèvements sur les bénéfices des pro
fessions non commerciales. Une série
d’amendements a pour but de relever
l’abattement à la base prévu.
M. René Mayer déclare : < Le gou
vernement ne saurait, en aucun cas,
accepter le même abattement à la base
que pour les contribuables soumis aux
impôts cédulaires sur les traitements ».
M. Mayer indique qu’il accepte l’a
mendement de la commission des Fi
nances avec la modification proposée
par M. Glaccobi et dont la rédaction
est la suivante : « L’abattement prévu
est porté à 40.000 fr. en ce qui con
cerne les contribuables dont les reve
nus professionnels ne sont pas supé
rieurs à 20.0.000 fr. ».
Le texte de l’alinéa, tel qu’il a été
lu par le ministre des Finances, est
adopté aussitôt. Puis l’article quatre est
adopté à mains levées.
La question de confiance
est posée
pour la cinquième fois
L’article 4 bis est adopté ensuite
après rejet de divers amendements.
A l’article 4 ter, MM. Courant, La-
niel (PRL), Coudray (MRP), Vendroux
(UDSR), ainsi que plusieurs députés
du Haut-Rhin et de la Moselle, défen
dent les amendements en faveur des
sinistrés.
M. René Mayer donne les raisons
pour lesquelles le gouvernement a re
fusé d’imputer les créances de guerre
ou de sinistrés sur le prélèvement ex
ceptionnel. Les mesures prévues par
l’Assemblée auraient diminué le rende
ment du prélèvement de 25 milliards
environ. Le président du Conseil monte
alors à la tribune. « J’ai le pénible
devoir, ajute-t-il, de poser la question
de confiance contre la prise en con
sidération de tous les amendements qui
ont été déposés à l’article 4 ter ! ».
Le président enregistre la déclaration
de M. Robert Schuman et l’arttcle 4 ter
est réservé.
L’article 5 (contribuables assujettis
à l’impôt général sur le revenu) est
voté sans observations. Les articles 6,
7 bis, 8 et 9 sont rapidement adoptés.
L’Assemblée décide ensuite de se réu
nir lundi à 9 h. 30 pour procéder aux
cinq scrutins sur la question de con
fiance et examiner en deuxième lec
ture les projets de loi portant création
de ressources nouvelles, autorisant l’é
mission d’un emprunt et portant ré
forme fiscale. La séance est levée à
23 h. 10.
DE GAULLE
Saint-Etienne:
“Xi est ffrasstf temps
que IEt a t républicain
soit rebâti... ”
Le général indique les solutions aux problèmes actuels
solutions que le régime des partis
est incapable de décider et d’appliquer”
S œr» ttJSV» s
, s ? dérouler la cérémonie officielle de la pose par le gé
néral de Gaulle de la première pierre d’un monument élevé 8 à
la mémoire des Stéphanois pendant les deux guerres.
.., troupe participait à cette cérémonie, ainsi que les auto-
Ss e tre° fflClelleS ’ en VCrtU dUne décision du Conseil des mi-
UNE VUE AERIENNE DE NANCY INONDEE. — L’eau monta dans la ville de 1 m. 70 en une heure. (Keystone.)
( Informât on en troisième page)
La FRANCE revendique
la propriété, des mines sarroises
M. Gilbert GRANDVAL a été nommé
haut commissaire à Sarrebruck
P ARIS (F.-P.). — Il n'est pas exact, déclare-t-on dans les milieux
informés, que la Franee ne revendique pas la propriété des mines
situées en Sarre. Le statut définitif des mines n'a pas encore fait
l'objet de décisions de principe, mais la France en revendique tou
jours la propriété. x
Deux mesures Importantes, prélu-
la Sarre à la France, ont été prises
dant au rattachement économique de
aujourd’hui. j
M. Grandval est nommé
haut commissaire
C’est d’abord la nomination d’un
haut commissaire en la personne de
M. Gilbert Grandval. La France aban
donne ainsi le système d’administra
tion directe de ce territoire, auquel
elle donne pleine autonomie adminis
trative. Tandis qu’un gouyerneur ad
ministrait la Sarre, un haut commis
saire supervisera, au nom du gouver
nement français, l’administration re
mise aux Sarrois eux-mêmes.
Une convention judiciaire
fronco-sarroise
C’ept ensuite la signature, par les
représentants du gouvernement fran
çais et du gouvernement sarrois, d’une
convention Judiciaire dont le but est
double :
1° assurer l’unité de la Jurispruden
ce économique et financière française
et sarroise, en rendant désormais les
lois françaises applicables à la Sarre,
en matière économique et financière.
Une chambre mixte franco-sarroisc
KONITZA reste sous le feu
de l’artillerie des partisans
Athènes (F.P.). — D’après des rensei
gnements recueillis auprès des autori
tés militaires, l’agence d’Athènes an
nonce que les opérations d’offensive
de l’armée grecque se poursuivent
dans le secteur de Konitza. Des ren
forts récemment arrivés tentent de
refouler les rebelles qui occupent les
hauteürs nord et ouest d’où lis bom
bardent la ville.
Le communiqué précise qu’ils utili
seraient de nouvelles batteries de
mortiers et des mitrailleuses lourdes.
De son côté, la radio de la « Grèce
libre » annonce que les forces du
général Markos occupent fermement
les hauteurs au nord-ouest de la ville
et tiennent continuellement Konitza
sous le feu de leur artillerie.
Le bilan de la bataille
Athènes (F.P.). — Les pertes subies
par les forces gouvernementales, au
cours des huit Jours de combats pour
Konitza. ont été de huit officiers et
cinquante et un soldats tués; de
vingt-sept officiers et cent quatre vingt
treize blessés; soixante-dix soldats ont
été portés disparus.
De même source, on évalue les per
tes des partisans à' cinq cents morts
et deux cents blessés. En outre, cent
partisans ont été faits prisonniers.
Le survol de la base
de Salamine est interdit
Athènes (F.P.). L’état-major de
la marine grecque communique : « A
compter du 6 janvier, tout avion qui
survolera la base navale de Salamine
sera- canonné sans préavis.
Les forces gouvernementales
élargissent le cercle
autour de Konitza
Athènes (FP). — Les forces gouver
nementales de la région de Konitza.
recevant sans cesse des renforts, con
tinuent à élargir le cercle tenu autour
Attentat contre le siège
du Comité national arabe
à Jaffa
14 MORTS, 100 BLESSES
Jaffa (F.P.). — Un attentat a eu
lieu contre le siège du comité national
arabe à Jaffa. L’explosion de deux
bombes a endommagé le poste de po
lice voisin et auinze magasins. Le
nombre des tués s’élève à 14. Cent
personnes sont blessées,.
La force de l’explosion a été telle
que plusieurs personnes ont été pré
cipitées de l’intérieur des maisons dans
les rues.
de la ville par les partisans du géné
ral Markos. L’aviation gouvernemen
tale attaque , l’artillerie des partisans
au nord de Konitza.
Les forces du général
Markos libèrent
plusieurs villages en Epire
Belgrade (FP). — La radio de la
Grèce libre annonce que les forces du
général Markos ont libéré 7 villages
et 4 autres localités en Epire.
est créée à la cour d’appel de Sarre
bruck. Ses décisions seront éventuel
lement Justiciables de la cour de cas
sation de Paris.
2° Donner aux Français résidant en
Sarre, les mêmes garanties Juridiques,
notamment en matière de procédure
civile et criminelle, que s’ils rési
daient en France.
La C.C.T. fixe
à 11.603 francs
le minimum vital
Le comité national tient
ses assises aujourd'hui
et demain
Paris (F.p.). — Dans une Interview
accordée à un représentant de l’A.F.P.,
M. Henri Raynaud, secrétaire de la
C.G.T., après avoir déclaré que la C.
G.T. avait arrêté ses derniers calculs
sur le minimum vital au chiffre de
11.603 francs, a précisé que le prochain
comité confédéral national, qui se
tient les 5 et 6 janvier, aura à exami
ner non seulement la question des
salaires, mais l’ensemble du problème
économique et fiscal.
Le secrétaire de la C.G.T. a conclu :
< Notre comité confédéral aura égale
ment à veiller sur les modalités d’ap
plication des arrêtés, afin que les sa
laires réels reçoivent une augmenta
tion suffisante. Elle ne devrait, en
aucun cas, être inférieure à 10 francs
de l’heure ou 2.000 francs par mois. »
{ Nous publierons demain :
a fin du reportage de
A.-L. BREUGNOT
Churchill’s Corner
Les équipages des navires américains
en Méditerranée sont renforcés
Washington. — Un nouveau déta
chement de fusiliers-marins quittera
demain les U.S.A. afin de prendre son
service sur les navires de guerre amé
ricains se trouvant en Méditerranée
et notamment dans les ports grecs.
Interrogé à ce sujet, le Département
de la Marine a refusé d’indiquer le
nombre d’hommes qui composeraient
ie détachement, mais a déclaré qu’ils
allaient renforcer l’équipage d’un
porte avions et de deux croiseurs sta
tionnés en Méditerranée. Le porte-
avions américain « Mldway », qui se
trouve actuellement dans le port de„
Naples, quittera cette base lundi ma
tin à l'aub?; il sera escorté de quatre
croiseurs et d un navire auxiliaire.
En haute mer, ces navires recentre
ront les unités qui transportent les
fusiliers-marins destinés aux navires
des U.S.A. mouillés dans les poits Ita
liens et grecs. Les opérations de trans
bordement s’effectueront en haute mer.
Après quoi le * Mldway » et les ba
teaux de son escorte rejoindront la
base de Tarente, tandis que les autres
unités américaines poursuivront leur
route.
LA BIRMANIE A ACQUIS
SON INDEPENDANCE
Londres (F.P.). — La Birmanie a
acquis, aujourd’hui, son indépendance
complète. Elle quitte de son propre
gré l’Empire britannique avec lequel
elle ne sera plus liée que par le traité
d’amitié et d’assistance mutuelle.
DIX PERSONNES ONT ETE TUEES
à la suite d’une collision qui s’est pro
duite entre un train et un traîneau
à Archbold (Ohio).
Hausse subite du prix
du vin dans le Midi
Le sous-secrétaire d'Etat
au Ravitaillement
ouvre une enquête
Paris (de n.r.p.). —.Depuis quelques
semaines on enregistre une hausse
sensible des prix du vin dans les dé
partements producteurs du Midi- Aus
si, le sous-secrétaire d’Etat au Ravi
taillement vient-il de charger un ins
pecteur principal d’enquêter sur les
raisons de cette hausse que rien ne
Justifie et que désapprouvent la plu
part des professionnels. Le vin, en
effet, qui était vendu par les produc
teurs à raison de 25 francs le degré-
hecto au début de la campagne 47-48,
est passé successivement à 28, puis è
30 francs le degré-hecto. Les prix sont
donc supérieurs de 20 fois à ceux pra
tiqués avant la guerre.
Verrons-nous le vin vendu à Paris
à plus de 50 francs le litre ? A cette
question, les services du Ravitaille
ment répondent qu’il est dans l’inté
rêt des consommateurs de diminuer
leurs achats, car ainsi, la demande lie
se faisant pas, l’offre tombera mrcé
ment, même si des sanctions étaient
envisagées à l’égard des producteurs
qui pratiqueraient cette hausse ou qui
retiendraient leurs stocks dans le;
chais afin de la provoquer. Il n’est
pas question actuellement de brimer
ces producteurs en important des vins
étrangers et notamment des vins ita
liens. de même aucune restriction dans
l’attribution des crédits agricoles n’:
été décidée.
Un crime crapuleux à Maison-Carrée
Une buraliste
est trouvée
égorgée
dans son appartement
Samedi matin vers 8 heures, Mme
veuve Louise Fournier, âgée de 65
ans, buraliste à Belfort, Maison-Carrée,
a été trouvée assassinée chez elle.
C’est une voisine, Mme Fumettt, qui
fit la tragique découverte.
L’appartement était dans le plus
complet désordre, le lit avait été re
tourné, les armoires étalent ouvertes
et le linge traînait par terre.
La victime, frappée d’un cORp de
couteau à la gorge, avait eu là caro
tide sectionnée.
Cet assassinat a Jeté la consterna
tion dans le paisible quartier de Bel
fort. Mme veuve Fournier, très mé
fiante, n’ouvrait sa porte qu’aux per
sonnes qu’elle connaissait, On Ignore
encore les objets qui ont pu être
volés, la pauvre femme n’ayant pas
de famille à Maison-Carrée.
Aussitôt alertés, MM. Bergé, com
missaire divisionnaire, chef de la P.J.;
Demarchl, commissaire chef de la 2'
brigade de la P.J.; Faux, commissaire
de Maison-Carrée; Rigaud, commis
saire de Belfort; Tardieu, Bernardo
et Grimaldi, juges de Maison-Carrée
et les services de l’Identité Judiciaire,
arrivaient sur les lieux du crime, ain
si que M. Mouzon, Juge d’instruction
de la 4* chambre d’Alger, et Goddard,
médecin légiste.
D’après les premiers résultats de
l’enquête, le vol semble être le mo
bile du crime. Toutefois, une somme
de 100.000 francs cachée dans une
boite à cigares a été retrouvée. La
mort remonterait au début de la nuit
de vendredi à samedi. L’autopsie a
été pratiquée par le docteur Goddard,
samedi après-midi.
C’est sous les acclamations que le
général pénètre peu après dans l’hôtel
de ville ou un vin d’honneur est ser
vi, en présence notamment de MM.
Soustelle, Palewskl et Malraux Puis
le maire présente au général de Gaul
le des personnalités du département
et des départements voisins
A 13 heures, un déjeuner intime,
présidé par le maire de Saint-Etien
ne, a été servi à l’hôtel dt ville en
l’honneur de l’ancien chef du gou
vernement provisoire, puis à 14 h. 30,
le général a prononcé un discours, sur
la place. En voici les passages essen
tiels.
Le discours
« A vous toutes et à vous tous. Je
veux parler aujourd’hui des lourds
soucis qui nous étreignent, quant aux
conditions de l’existence des Français.
SI j’en parle, ce n’est point pour gé
mir, ni maudire. A quoi bon ? C'est
pour éclairer le chemin par où nous
pourrons en sortir ensemble. Car Je
l’affirme, rien n’est pardu ; mais, nous
sommes malades. Oh ! oui, d’une ma
ladie grave, qui exige un dur et long
traitement. En fait, la situation dans
laquelle nous nous trouvons, n'est
qu’une étape sur une longue descen
te, n y a beau temps déjà que l’équi-
Ubre est rompu quant à l’économie
des finances, à la monnaie française.
Il y a beau temps que nous vivons
au-dessus des moyens qui nous res
tent, sans d’ailleurs que tout le mon
de en ait sa Juste part. Maintenant,
descendus au bout de la spirale, nous
sentons le vent de l’abime ».
• Gabegie et désordre
ou lieu de réformes
Le général de Gaulle rappelle alors
les pertes énormes en hommes et en
richesses qu'ont entraînées pour la
France les deux guerres mondiales.
« Lorsque la France, dit-il, entre les
deux guerres se trouva placée devant
la perspective d’un nouveau conflit
et Jetée en de déchirantes querelles,
il faut bien reconnaître que notre
régime politique était aussi peu que
possible adéquat à une pareille si
tuation. La tourmente a emporté le
régime. C’est par d’autres moyens que
la France trouva son salut ».
L’orateur évoque ensuite la situa
tion de notre pays au lendemain de
la libération : « Non seulement rava
gé. mais ruiné de fond en comble ».
« En achevant la guerre, dit-il. J’ai
été au plus pressé ».
Après avoir admis que ce qui fut
fait alors, n'était certes par parfait, le
général de Gaulle rappelle tout ce
qui fut cependant réalisé. Il énu
mère les réformes qui furent alors
accomplies. < A ces réformes, dit-
il, rien, absolument rien, n’a été
ajouté, à l’exception toutefois de
la gabegie et du désordre qu’introdui
sirent les partisans. Il faut croire que
les ouvriers de France avaient compris
l’intention et l’Importance de ce qui
fut alors accompli, puisque depuis
H1ER, A CHREA
Robert RHEIN
a remporté
en grand champion
le Critérium
de la neige
Une très belle attitude de Robert Rhein, le vainqueur
Très belle épreuve hier à Chréa.
Notre confrère, le « Journal d'Al
ger », organisait son deuxième Crité
rium de la neige qui réunissait la fi
ne fleur des skieurs algérois. Journée
Idéale ! Temps sec et ensoleillé ; nei
ge bien damée particulièrement pro
pice. L'épreuve comportait un slalom
de moyenne difficulté comportant
treize portes dont une < seelos », une
épingle à cheveux » et une « quin
tuple chicane ». Il avait été tracé par
l’excellent moniteur Desigaut sur la
piste du Ski Club.
Tout l’Intérêt de l’épreuve se por
tant sur le duel Rhein, du Club Al
pin, et Lehoux, du S.C. Tikjda, qui
affirmaient tous deux une forme ex
ceptionnelle. Mais tous deux, hélas,
furent terriblement nerveux ; c'est
ainsi que Rhein faillit de peu rater
40.000 tonnes
de caoutchouc flambent
sur les quais de Saigon
Saigon (F.P.). — Un Incendie a écla
té cet après-midi aux docks des mes
sageries maritimes du port de Saigon
où sont entreposées 40 000 tonnes de
caoutchouc.
Une [colonne de fumée, haute de
1.000 mètres, s’est élevée dans le ciel,
couvrant les faubourgs de la ville sur
plusieurs kilomètres. Tous les pom
piers du port et de la région, ainsi
que l’armée et la marine, combattent
l’Incendie.
D’après l’enquête, le sinistre serait
dû à la malveillance.
la première manche, et que Lehoux,
voulant à la seconde donner toute
sa mesure, rata les chicanes et aban
donna.
Derrière eux, le régulier Blasselle
priait une seconde place bien mé
ritée et défendait ainsi de belle fa
çon les couleurs du Ski Club d’Alger.
R. FRISON ROCHE.
(Lire la suite en quatrième page)
le Jour où Paris fut libéré Jusqu’à
celui ou Je l’ai quitté, il n’y a pas
eu une seule grève. Mais ce n’était là
que le début du redressement. Pour
aboutir au rétablissement de l’équili
bre national, puis à la rénovation éco
nomique, sociale et morale de la
France, il fallait beaucoup plus de
temps et beaucoup plus d’efforts. Tl y
fallait le concours ardent du peuple
rassemblé. Il y fallait l’action conti-
nue et l’autorité concentré d’un Etat
régénéré. Il y fallait de grands sacri
fices imposés à tout le monde. A com
mencer naturellement par ceux qui
souffraient le moins. Il y fallait une
forte discipline nationae exigée d’a
bord comme de Juste de ceux qui se
trouvaient en haut. C’est pourquoi,
une fois la guerre gagnée, J’ai voulu
maintenir la cohésion qui nous avait
permis de nous tirer de la défaite. J'ai
posé devant le peuple le problème des
institutions. Vous savez ce qu’il en est
advenu. Les séparatistes y furent pour
beaucoup ; mais Ils ne furent pas les
seuls. En fait, les partis ont exigé que
tous les pouvoirs leur appartinssent
en propre. Ils y ont en effet réussi.
(Lire la suite en deuxième page)
M. BOLLAERT
rencontrera Bao Daï
mercredi à Genève
Paris (F.P.). — M. Bollaert, haut
commissaire de France en Indochine,
s’est entretenu en fin d’après-midi
avec M. P.-H. Teitgen, ministre des
Forces armées.
On confirme que M. Bollaert ren
contrera mercredi, à Genève, l’ex-em-
pereur Bao Daï. Une seconde entrevue
pourrait avoir lieu jeudi.
L'ex-empereur Bao Daï
est arrivé à Bâle
Bâle (F.P.). — L’ex-empereur d’An-
nam, Bao Daï, est arrivé ce soir par
avion à l’aérodrome de Bâle. L’ex-em
pereur, qui est accompagné de six per
sonnes, poursuivra ce soir son voyage
à destination de Genève, où 11 aura
d’importants entretiens.
Les Républicains populaires
indépendants
se constituent
en organisation nationale
Paris (F.P.). — Des membres du
Groupe républicain populaire indépen
dant, parmi lesquels les députés MM.
J. Palewskl, Michelet, Guillant, Dus-
seaux et Lespès, auxquels s’étalent
Joints des militants représentant les
arrondissements de Paris et de nom
breux départements, se sont réunis
aujourd’hui à Paris, en vue de consti
tuer une organisation nationale, pour
laquelle il est fait appel, en premier
lieu, aux militants du M.R.P.
Un conseil national provisoire a été
formé sous la présidence de M- Ed
mond Michelet.
Dans un communiqué publié â l’is
sue de la réunion, les membres du
mouvement, tout en se déclarant fi
dèles à l’esprit qui a présidé clans
la résistance à la fondation du M.R.P.,
se considèrent comme placés dans
l’impossibilité de développer leur ten
dance à l’intérieur de ce mouvement.
Ils affirment notamment qu’H est in
dispensable de transformer institu
tions et méthodes et que l’Etat doit
retrouver son autorité pour pouvoir
répondre aux tâches d’un exécutif
moderne. Us ajoutent qu’ils se trou
vent amenés à s’associer A l’action
du général de Gaulle, restaurateur des
libertés françaises et qu’ils ont dé
cidé de lever l’interdiction d'adhérer
au R.P.F.
Le Dr Schumacher
craint l’instauration
en Allemagne
d’un gouvernement
insurrectionnel
Dusseldorf (F.P.). — Prenant la .pa
role au cours d’une réunion privéé de
mineurs à Oberhausen, le Dr Schu
macher, président du parti social-
démocrate allemand, s'est élevé contre
tout projet d’internationalisation de
la Ruhr.
Parlant ensuite du problème de l’u
nité allemande, l’orateur a reproché
aux alliés occidentaux de « s'être lais
sés manœuvrer par les Russes ».
Puis il a violemment attaqué le
parti communiste, reprochant à ses
membres de vouloir livrer l’Allemagne
à l’Union soviétique, et a ajouté :
« La politique des congrès populaires
adoptée par les communistes pourrait
fort bien aboutir à la constitution
d’un gouvernement. insurrectionnel
comme en Grèce ».
g •tmmntmmnB
JEAN CHAMPENOIS, correspondant
à Moscou de l’agence France-Presse,
qui avait félicité Te colonel Marqulè
pour sa déclaration touchant 1 affai
re des missions de rapatriemen't. a été
LA POLICE A ARRETE, à Bucarest,
au moment où il allait prendre son
vol. un appareil dont les onze occu
pants armés avalent l’intention de
gagner l’étranger.
LA COMMISSION INTERIMAIRE de
l’assemblée générale des Nations
unies (petite assemblée) tiendra au
jourd’hui ‘sa réunion Inaugurale.
DES SAVANTS DE L’UNIVERSITE
DE CALIFORNIE ont réussi à opérei
la fusion de l’uranium jusqu’à con
currence des deux tiers de sa masse.
POUR LA DEUXIEME FOIS EN
QUINZE JOURS, une superforteresst
s'est écrasée dans l’Alaska.
M. CHURCHILL, qui est mainte
nant complètement rétabli, a repris
ses occupations et ses sorties à Mar
rakech.
LE CARGO AMERICAIN « PIO-
NEER-COVE », de 110 tonneaux, a
heurté hier matin une mine magné
tique à 40 miles au large des cotes
hollandaises. Le cargo a continué sa
route bien qu’avec difficulté vers
L, °M dr ANDRE MORICE, sous-secrétai
re d’Etat à l’Enseignement techni
que, a Inauguré le pont de Mauves.
LES AUTORITES SOVIETIQUES de
Beriin ont informé les ouvriers et œs
employés allemands à leur service,
qu’ils devraient désormais habiter
obligatoirement dans le secteur sovié
tique.
Un hélicoptère s'écrase
à Toussus-le-Noble
LE PILOTE EST TUE
Versailles (F.P.). — Un hélicoptère,
qui évoluait au-dessus de 1 aérodrome
de Toussus-le-Noble, s’est écrasé au
sol cet après-midi. Le pilote a tue.
REVIT L'ASSEMBLÉE NATIONALE
L'ECHO D'ALGER
20, ru« de la Liberté, Alger. Tél. 373-80, 81, 82 <373-83 entre K m AKI/*r
2 h. et 6 h. du matin» Adr. tél. Echo d’Alger Ch px Alger 19-25 D lKANC-5
Publicité! AGENCE HAVAS, 57, rue dlaly, Alger
Tél 352-82, 83
DIMANCHE
LUNDI
4-5
JANVIER
1948
37» année
13 458
président SCHUMAN
posé à cinq reprises
la question de c onfiance
Les scrutins successifs auront lieu aujourd'hui
et le Cabinet démissionnerait
était mis une seule fois en minorité
Après les inondations
M. SCHUMAN
a visité hier
les régions
dévastées
de la Lorraine
", U. J u ^ m L ,“T' J f 11 - ■« | W> ?>'
..y .., ; - x />; ' '"J;
W
Il semble cependant devoir disposer
chaque fois d’une majorité suffisante
Un précédent
constitutionnel
Paris (de notre rédacteur parlemen
taire). — Le gouvernement a, com
me prévu, posé la question de con
fiance. Il l’a posée, du reste, dans des
conditions qui vont créer un précé
dent constitutionnel. En effet, les
amendements ayant été groupés par
genre, sur certaines catégories, M.
Robert Schuman a engagé l’avenir de
son équipe. C'est donc lundi que les
votes successifs auront lieu. Bien et
tendu, si le gouvernement était ml
en minorité une seule fois, il ne pour
rait demeurer en place.
L’allure des débats comme les vo
tes émis, tout fait penser qu’en dé
pit de cette multiplication de ces scru
tins-obstacles, il disposera d’une
majorité suffisante.
Le Conseil de la République qui
s’est ajourné à mardi acceptera cer
tainement les textes gouvernemen
taux puisqu’ils sont presque sembla
bles à ceux qu’il avait votés au milieu
de la semaine dernière.
Donc pas de crise. Ils vont retom
ber à zéro.
I,a session extraordinaire ne sera ce
pendant pas close après Padoption
définitive du projet de pré’èvement.
Il restera notamment à examiner la
réforme fiscale, tant et si bien qu’en
fait, l’Assemblée nationale ne pourra
s’offrir cette année de vacances du
Jour de l’An.
La meilleure preuve que le gou
vernement compte bien demeurer en
place, c’est qu’il étudie les proposi
tions qui lui sont faites à l’effet de
pourvoir à certains hauts postes ad
ministratifs d’outre-mer.
9
Le départ de M. de Coppet, de Ma
dagascar, celui de M. Barthe, de l’A.-
O.F. sont proches. Il faut trouver un
successeur à M. Luizet en A.-E.F. En
ce qui concerne l’Algérie, on Indique
que M. Chataigneau pourrait être ap
pelé à d’autres fonctions avant les
élections à l’Assemblée Algérienne.
Pour l’instant, on peut seulement te
nir pour quasi certaine la nomination
de M. Béchard, actuellement sous-se
crétaire d’Etat aux Forces armées, en
A.-Ô.F. Pour Madagascar comme pour
l’Algérie, on avait songé à M. Jacqui-
not. ancien ministre de la marine, qui
s’est récusé. On prononce pour les
mêmes postes, avec Insistance, les
noms de MM. Laffont, ancien chef de
l’administration civile en Allemagne
occupée, récemment démissionnaire,
et de M. Corse, député, qui fut pen
dant quelques semaines, sous le minis
tère Blum, sous-secrétaire d’Etat aux
Affaires musulmanes. Mais il y a en
core d’autres candidats dont certains
pourraient faire figure d’outsider.
Nous en reparlerons.
Jean ROMEIS.
P ARIS (F.-P.). — Convoquée hier en session extraordinaire, l’As
semblée nationale, a dans la matinée terminé la discus
sion générale sur le nouveau projet de prélèvement exception
nel de lutte centre l’inflation.
Au Conseil de la République
LE PROJET DE LOI
PORTANT CREATION »
DE RESSOURCES NOUVELLES
EST ADOPTE
Paris (F.P.) — Le Conseil de la Ré
publique a, au cours de la matinée,
voté le projet portant ouverture d’un
crédit de 100 millions aux victimes
des inondations de l’Est. Puis, par 182
voix contre 86, la loi relative à diver
ses dispositions fiscales est également
adoptée.
Dans l’après-midi, le Conseil a
adopté le projet de loi relatif au
rappel à l’activité et à l’avancement
clés officiers de l’armée active de terre
et à la non-activité par suppression
d’emplois ou licenciement de corps.
Enfin, le Conseil a repris la discus
sion du projet de loi voté le 30 dé
cembre par l’Assemblée nationale, qui
modifie certaines dispositions oudgé-
taires relatives, notamment aux fonc
tionnaires, et porte création de res
sources nouvelles.
C’est après une longue discussion
sur les articles 16 et 17 (taxes sur les
produits pétroliers) que, finalement,
le Conseil de la République, par 170
voix contre 128, adopte l’ensemble du
projet.
Le Conseil s’est ensuite ajourné à
mardi 6 Janvier à 10 heures.
M. FRANCISQUE GAY
SERAIT NOMME
AMBASSADEUR
AU VATICAN
Paris (F.P.) — Le bruit court dans
les milieux autorisés que M. Francis
que Gay, ancien ministre, serait pro
chainement nommé ambassadeur de
France au Vatican.
Après le rejet de la question préala
ble posée par M. Duclos, M. Schuman
avait indiqué qu’il poserait la ques
tion de confiance quand il le juge
rait opportun.
Dès la reprise, à 15 heures, le pré
sident du Conseil propose de grouper
les amendements visant aux mêmes
fins et relatifs à un même article.
Le président du Conseil précise, en
outre, que, pour éviter une cascade
de scrutins sur la confiance au gou
vernement, il suggère, une fois la
question de confiance posée sur un
article, de passer à la discussion des
articles suivants. L’Assemblée serait
donc appelée à se prononcer sur la
confiance au cours d’une même séan-
Après une courte intervention de M.
Jacques Duclos, qui se déclare d’ac
cord sur le principe d’une discussion
commune de plusieurs amendements,
les propositions du président du Con
seil sont adoptées.
On aborde ensuite la discussion des
articles. L’article 1 er est adopté à
mains levées.
Le gouvernement pose
la question de confiance
sur l'article 2...
L’Assemblée est ensuite invitée à se
prononcer sur divers amendements à
l’article 2 déposés par MM. Bouvier
(P.R.L.), Laurens (Groupe paysan),
Duclos (Com.), Delachenal (Ind.), ten
dant à majorer l’abattement prévu
pour les contribuables qui ont été
soumis à l’impôt sur les bénéfices in
dustriels et commerciaux. La commis
sion demande à l’Assemblée de ne
point prendre en considération ces
amendements.
M. Robert Schuman monte alors à
la tribune et déclare que le gouverne
ment ne peut accepter aucune modi
fication touchant cette partie du tex
te et pose la question de confiance,
contre la prise en considération de ces
quatre amendements. Le vote n’inter
viendra qu’un Jour franc après la
question de confiance.
L’article 2 est réservé Jusqu’au scru
tin sur la confiance.
M . et sur trois séries
d'amendements à l'article 3
A propos de l’article 3, M. René
Mayer indique que le gouvernement
accepte de voir fixer le prélèvement
applicable aux exploitants non soumis
à l’impôt sur les bénéfices agricoles à
5.000 francs, si le revenu foncier est
supérieur à 600 francs.
Interviennent ensuite, sur six amen
dements groupés à la demande du mi
nistre des Finances, MM. Waldeck-Ro-
chet (Com.), Dixmier (Paysan), de Ses-
maisous (P.R.L.), Garcia (Com..), Dela
chenal (Ind.). Ces amendements ten
dent, soit à la suppression des dispo
sitions relatives aux paysans non sou
mis à l’impôt sur les bénéfices agrico
les, soit à l’extension des exemptions.
M. René Mayer Indique que le gou
vernement repousse ces propositions.
M. Robert Schuman se lève alors et,
de sa place, annonce que le gouver
nement pose la question de confiance
contre la prise en considération de
tous ces amendements.
Une nouvelle série d’amendements
est mise en discussion. Ces amende
ments tendent à exempter notamment,
outre les agriculteurs victimes de ca
lamités agricoles en 1946, ceux qui
ont subi ces mêmes calamités en 1947.
M. Mayer demande à l’Assemblée de
ne point prendre ces amendements en
considération. Il résume en quelques
mots simples le but du projet. De quoi
s’agit-il 1 II s’agit pour le paysan visé
dans la première partie de l’article 3
de prendx-e dans son armoire un billet
de 5.000 francs et de le prêter à l’Etat.
Finalement, la prise en considéra
tion est repoussée à la majorité de
323 voix contre 273.
L’Assemblée examine un nouveau
groupe d’amendements élevant l’abat
tement à la base de 20.000 à 25.000 fr.
M. Robert Schuman déclare que l’adop
tion de ces amendements correspon
drait à des moins-values sensibles qui
pourraient dépasser sept milliards. Le
gouvernement pose la question de con-
La manifestation des vedettes
et cinéastes français
s'est terminée en bagarre
Plusieurs blessés, 20 arrestations
Paris (F.P.). — A la fin de la
manifestation des vedettes et tech
niciens du cinéma français contre
les accords -Blum-Bymes, quelques
bagarres ont éclaté et la police est
Intervenue. Il y a eu plusieurs bles
sés, dont trois gardiens de la paix.
Une vingtaine d’arrestations ont été
opérées.
Peu après 17 h. 30, la place de la
République avait repris son aspect
normal.
Les “ Sokols de Brno ” à Alger
L’équipe de basket-ball des Sokols de Brno, qui jouera
à Alger, sur le stade de l’ASFTT, contre l’A*E et les
hier à Nice, dans la Coupe d’Europe, Les Sokols seror
qui jouera les 7 et 8 janvier
t les P.T.T., a triomphé
seront mercredi à Alger
fiance contre la prise en considération
des amendements.
On passe à l’étude d’un autre grou
pe d’amendements exonérant du pré
lèvement certaines catégories d’agricul
teurs (exploitations familiales, victi
mes de calamités, nouvellement instal
lés).
M. Robert Schuman, après avoir si
gnalé que l’exonération des exploita
tions familiales causerait une moins-
value de quinze milliards, pose la ques
tion de confiance contre ces amende
ments. L’article trois, à propos duquel
la question de confiance a été posée
trois fois est réservé.
Le gouvernement accepte
une modification à l'article 4
L’Assemblée ayant décidé de poursui
vre la discussion sans désemparer, on
aborde l’article quatre relatif aux pré
lèvements sur les bénéfices des pro
fessions non commerciales. Une série
d’amendements a pour but de relever
l’abattement à la base prévu.
M. René Mayer déclare : < Le gou
vernement ne saurait, en aucun cas,
accepter le même abattement à la base
que pour les contribuables soumis aux
impôts cédulaires sur les traitements ».
M. Mayer indique qu’il accepte l’a
mendement de la commission des Fi
nances avec la modification proposée
par M. Glaccobi et dont la rédaction
est la suivante : « L’abattement prévu
est porté à 40.000 fr. en ce qui con
cerne les contribuables dont les reve
nus professionnels ne sont pas supé
rieurs à 20.0.000 fr. ».
Le texte de l’alinéa, tel qu’il a été
lu par le ministre des Finances, est
adopté aussitôt. Puis l’article quatre est
adopté à mains levées.
La question de confiance
est posée
pour la cinquième fois
L’article 4 bis est adopté ensuite
après rejet de divers amendements.
A l’article 4 ter, MM. Courant, La-
niel (PRL), Coudray (MRP), Vendroux
(UDSR), ainsi que plusieurs députés
du Haut-Rhin et de la Moselle, défen
dent les amendements en faveur des
sinistrés.
M. René Mayer donne les raisons
pour lesquelles le gouvernement a re
fusé d’imputer les créances de guerre
ou de sinistrés sur le prélèvement ex
ceptionnel. Les mesures prévues par
l’Assemblée auraient diminué le rende
ment du prélèvement de 25 milliards
environ. Le président du Conseil monte
alors à la tribune. « J’ai le pénible
devoir, ajute-t-il, de poser la question
de confiance contre la prise en con
sidération de tous les amendements qui
ont été déposés à l’article 4 ter ! ».
Le président enregistre la déclaration
de M. Robert Schuman et l’arttcle 4 ter
est réservé.
L’article 5 (contribuables assujettis
à l’impôt général sur le revenu) est
voté sans observations. Les articles 6,
7 bis, 8 et 9 sont rapidement adoptés.
L’Assemblée décide ensuite de se réu
nir lundi à 9 h. 30 pour procéder aux
cinq scrutins sur la question de con
fiance et examiner en deuxième lec
ture les projets de loi portant création
de ressources nouvelles, autorisant l’é
mission d’un emprunt et portant ré
forme fiscale. La séance est levée à
23 h. 10.
DE GAULLE
Saint-Etienne:
“Xi est ffrasstf temps
que IEt a t républicain
soit rebâti... ”
Le général indique les solutions aux problèmes actuels
solutions que le régime des partis
est incapable de décider et d’appliquer”
S œr» ttJSV» s
, s ? dérouler la cérémonie officielle de la pose par le gé
néral de Gaulle de la première pierre d’un monument élevé 8 à
la mémoire des Stéphanois pendant les deux guerres.
.., troupe participait à cette cérémonie, ainsi que les auto-
Ss e tre° fflClelleS ’ en VCrtU dUne décision du Conseil des mi-
UNE VUE AERIENNE DE NANCY INONDEE. — L’eau monta dans la ville de 1 m. 70 en une heure. (Keystone.)
( Informât on en troisième page)
La FRANCE revendique
la propriété, des mines sarroises
M. Gilbert GRANDVAL a été nommé
haut commissaire à Sarrebruck
P ARIS (F.-P.). — Il n'est pas exact, déclare-t-on dans les milieux
informés, que la Franee ne revendique pas la propriété des mines
situées en Sarre. Le statut définitif des mines n'a pas encore fait
l'objet de décisions de principe, mais la France en revendique tou
jours la propriété. x
Deux mesures Importantes, prélu-
la Sarre à la France, ont été prises
dant au rattachement économique de
aujourd’hui. j
M. Grandval est nommé
haut commissaire
C’est d’abord la nomination d’un
haut commissaire en la personne de
M. Gilbert Grandval. La France aban
donne ainsi le système d’administra
tion directe de ce territoire, auquel
elle donne pleine autonomie adminis
trative. Tandis qu’un gouyerneur ad
ministrait la Sarre, un haut commis
saire supervisera, au nom du gouver
nement français, l’administration re
mise aux Sarrois eux-mêmes.
Une convention judiciaire
fronco-sarroise
C’ept ensuite la signature, par les
représentants du gouvernement fran
çais et du gouvernement sarrois, d’une
convention Judiciaire dont le but est
double :
1° assurer l’unité de la Jurispruden
ce économique et financière française
et sarroise, en rendant désormais les
lois françaises applicables à la Sarre,
en matière économique et financière.
Une chambre mixte franco-sarroisc
KONITZA reste sous le feu
de l’artillerie des partisans
Athènes (F.P.). — D’après des rensei
gnements recueillis auprès des autori
tés militaires, l’agence d’Athènes an
nonce que les opérations d’offensive
de l’armée grecque se poursuivent
dans le secteur de Konitza. Des ren
forts récemment arrivés tentent de
refouler les rebelles qui occupent les
hauteürs nord et ouest d’où lis bom
bardent la ville.
Le communiqué précise qu’ils utili
seraient de nouvelles batteries de
mortiers et des mitrailleuses lourdes.
De son côté, la radio de la « Grèce
libre » annonce que les forces du
général Markos occupent fermement
les hauteurs au nord-ouest de la ville
et tiennent continuellement Konitza
sous le feu de leur artillerie.
Le bilan de la bataille
Athènes (F.P.). — Les pertes subies
par les forces gouvernementales, au
cours des huit Jours de combats pour
Konitza. ont été de huit officiers et
cinquante et un soldats tués; de
vingt-sept officiers et cent quatre vingt
treize blessés; soixante-dix soldats ont
été portés disparus.
De même source, on évalue les per
tes des partisans à' cinq cents morts
et deux cents blessés. En outre, cent
partisans ont été faits prisonniers.
Le survol de la base
de Salamine est interdit
Athènes (F.P.). L’état-major de
la marine grecque communique : « A
compter du 6 janvier, tout avion qui
survolera la base navale de Salamine
sera- canonné sans préavis.
Les forces gouvernementales
élargissent le cercle
autour de Konitza
Athènes (FP). — Les forces gouver
nementales de la région de Konitza.
recevant sans cesse des renforts, con
tinuent à élargir le cercle tenu autour
Attentat contre le siège
du Comité national arabe
à Jaffa
14 MORTS, 100 BLESSES
Jaffa (F.P.). — Un attentat a eu
lieu contre le siège du comité national
arabe à Jaffa. L’explosion de deux
bombes a endommagé le poste de po
lice voisin et auinze magasins. Le
nombre des tués s’élève à 14. Cent
personnes sont blessées,.
La force de l’explosion a été telle
que plusieurs personnes ont été pré
cipitées de l’intérieur des maisons dans
les rues.
de la ville par les partisans du géné
ral Markos. L’aviation gouvernemen
tale attaque , l’artillerie des partisans
au nord de Konitza.
Les forces du général
Markos libèrent
plusieurs villages en Epire
Belgrade (FP). — La radio de la
Grèce libre annonce que les forces du
général Markos ont libéré 7 villages
et 4 autres localités en Epire.
est créée à la cour d’appel de Sarre
bruck. Ses décisions seront éventuel
lement Justiciables de la cour de cas
sation de Paris.
2° Donner aux Français résidant en
Sarre, les mêmes garanties Juridiques,
notamment en matière de procédure
civile et criminelle, que s’ils rési
daient en France.
La C.C.T. fixe
à 11.603 francs
le minimum vital
Le comité national tient
ses assises aujourd'hui
et demain
Paris (F.p.). — Dans une Interview
accordée à un représentant de l’A.F.P.,
M. Henri Raynaud, secrétaire de la
C.G.T., après avoir déclaré que la C.
G.T. avait arrêté ses derniers calculs
sur le minimum vital au chiffre de
11.603 francs, a précisé que le prochain
comité confédéral national, qui se
tient les 5 et 6 janvier, aura à exami
ner non seulement la question des
salaires, mais l’ensemble du problème
économique et fiscal.
Le secrétaire de la C.G.T. a conclu :
< Notre comité confédéral aura égale
ment à veiller sur les modalités d’ap
plication des arrêtés, afin que les sa
laires réels reçoivent une augmenta
tion suffisante. Elle ne devrait, en
aucun cas, être inférieure à 10 francs
de l’heure ou 2.000 francs par mois. »
{ Nous publierons demain :
a fin du reportage de
A.-L. BREUGNOT
Churchill’s Corner
Les équipages des navires américains
en Méditerranée sont renforcés
Washington. — Un nouveau déta
chement de fusiliers-marins quittera
demain les U.S.A. afin de prendre son
service sur les navires de guerre amé
ricains se trouvant en Méditerranée
et notamment dans les ports grecs.
Interrogé à ce sujet, le Département
de la Marine a refusé d’indiquer le
nombre d’hommes qui composeraient
ie détachement, mais a déclaré qu’ils
allaient renforcer l’équipage d’un
porte avions et de deux croiseurs sta
tionnés en Méditerranée. Le porte-
avions américain « Mldway », qui se
trouve actuellement dans le port de„
Naples, quittera cette base lundi ma
tin à l'aub?; il sera escorté de quatre
croiseurs et d un navire auxiliaire.
En haute mer, ces navires recentre
ront les unités qui transportent les
fusiliers-marins destinés aux navires
des U.S.A. mouillés dans les poits Ita
liens et grecs. Les opérations de trans
bordement s’effectueront en haute mer.
Après quoi le * Mldway » et les ba
teaux de son escorte rejoindront la
base de Tarente, tandis que les autres
unités américaines poursuivront leur
route.
LA BIRMANIE A ACQUIS
SON INDEPENDANCE
Londres (F.P.). — La Birmanie a
acquis, aujourd’hui, son indépendance
complète. Elle quitte de son propre
gré l’Empire britannique avec lequel
elle ne sera plus liée que par le traité
d’amitié et d’assistance mutuelle.
DIX PERSONNES ONT ETE TUEES
à la suite d’une collision qui s’est pro
duite entre un train et un traîneau
à Archbold (Ohio).
Hausse subite du prix
du vin dans le Midi
Le sous-secrétaire d'Etat
au Ravitaillement
ouvre une enquête
Paris (de n.r.p.). —.Depuis quelques
semaines on enregistre une hausse
sensible des prix du vin dans les dé
partements producteurs du Midi- Aus
si, le sous-secrétaire d’Etat au Ravi
taillement vient-il de charger un ins
pecteur principal d’enquêter sur les
raisons de cette hausse que rien ne
Justifie et que désapprouvent la plu
part des professionnels. Le vin, en
effet, qui était vendu par les produc
teurs à raison de 25 francs le degré-
hecto au début de la campagne 47-48,
est passé successivement à 28, puis è
30 francs le degré-hecto. Les prix sont
donc supérieurs de 20 fois à ceux pra
tiqués avant la guerre.
Verrons-nous le vin vendu à Paris
à plus de 50 francs le litre ? A cette
question, les services du Ravitaille
ment répondent qu’il est dans l’inté
rêt des consommateurs de diminuer
leurs achats, car ainsi, la demande lie
se faisant pas, l’offre tombera mrcé
ment, même si des sanctions étaient
envisagées à l’égard des producteurs
qui pratiqueraient cette hausse ou qui
retiendraient leurs stocks dans le;
chais afin de la provoquer. Il n’est
pas question actuellement de brimer
ces producteurs en important des vins
étrangers et notamment des vins ita
liens. de même aucune restriction dans
l’attribution des crédits agricoles n’:
été décidée.
Un crime crapuleux à Maison-Carrée
Une buraliste
est trouvée
égorgée
dans son appartement
Samedi matin vers 8 heures, Mme
veuve Louise Fournier, âgée de 65
ans, buraliste à Belfort, Maison-Carrée,
a été trouvée assassinée chez elle.
C’est une voisine, Mme Fumettt, qui
fit la tragique découverte.
L’appartement était dans le plus
complet désordre, le lit avait été re
tourné, les armoires étalent ouvertes
et le linge traînait par terre.
La victime, frappée d’un cORp de
couteau à la gorge, avait eu là caro
tide sectionnée.
Cet assassinat a Jeté la consterna
tion dans le paisible quartier de Bel
fort. Mme veuve Fournier, très mé
fiante, n’ouvrait sa porte qu’aux per
sonnes qu’elle connaissait, On Ignore
encore les objets qui ont pu être
volés, la pauvre femme n’ayant pas
de famille à Maison-Carrée.
Aussitôt alertés, MM. Bergé, com
missaire divisionnaire, chef de la P.J.;
Demarchl, commissaire chef de la 2'
brigade de la P.J.; Faux, commissaire
de Maison-Carrée; Rigaud, commis
saire de Belfort; Tardieu, Bernardo
et Grimaldi, juges de Maison-Carrée
et les services de l’Identité Judiciaire,
arrivaient sur les lieux du crime, ain
si que M. Mouzon, Juge d’instruction
de la 4* chambre d’Alger, et Goddard,
médecin légiste.
D’après les premiers résultats de
l’enquête, le vol semble être le mo
bile du crime. Toutefois, une somme
de 100.000 francs cachée dans une
boite à cigares a été retrouvée. La
mort remonterait au début de la nuit
de vendredi à samedi. L’autopsie a
été pratiquée par le docteur Goddard,
samedi après-midi.
C’est sous les acclamations que le
général pénètre peu après dans l’hôtel
de ville ou un vin d’honneur est ser
vi, en présence notamment de MM.
Soustelle, Palewskl et Malraux Puis
le maire présente au général de Gaul
le des personnalités du département
et des départements voisins
A 13 heures, un déjeuner intime,
présidé par le maire de Saint-Etien
ne, a été servi à l’hôtel dt ville en
l’honneur de l’ancien chef du gou
vernement provisoire, puis à 14 h. 30,
le général a prononcé un discours, sur
la place. En voici les passages essen
tiels.
Le discours
« A vous toutes et à vous tous. Je
veux parler aujourd’hui des lourds
soucis qui nous étreignent, quant aux
conditions de l’existence des Français.
SI j’en parle, ce n’est point pour gé
mir, ni maudire. A quoi bon ? C'est
pour éclairer le chemin par où nous
pourrons en sortir ensemble. Car Je
l’affirme, rien n’est pardu ; mais, nous
sommes malades. Oh ! oui, d’une ma
ladie grave, qui exige un dur et long
traitement. En fait, la situation dans
laquelle nous nous trouvons, n'est
qu’une étape sur une longue descen
te, n y a beau temps déjà que l’équi-
Ubre est rompu quant à l’économie
des finances, à la monnaie française.
Il y a beau temps que nous vivons
au-dessus des moyens qui nous res
tent, sans d’ailleurs que tout le mon
de en ait sa Juste part. Maintenant,
descendus au bout de la spirale, nous
sentons le vent de l’abime ».
• Gabegie et désordre
ou lieu de réformes
Le général de Gaulle rappelle alors
les pertes énormes en hommes et en
richesses qu'ont entraînées pour la
France les deux guerres mondiales.
« Lorsque la France, dit-il, entre les
deux guerres se trouva placée devant
la perspective d’un nouveau conflit
et Jetée en de déchirantes querelles,
il faut bien reconnaître que notre
régime politique était aussi peu que
possible adéquat à une pareille si
tuation. La tourmente a emporté le
régime. C’est par d’autres moyens que
la France trouva son salut ».
L’orateur évoque ensuite la situa
tion de notre pays au lendemain de
la libération : « Non seulement rava
gé. mais ruiné de fond en comble ».
« En achevant la guerre, dit-il. J’ai
été au plus pressé ».
Après avoir admis que ce qui fut
fait alors, n'était certes par parfait, le
général de Gaulle rappelle tout ce
qui fut cependant réalisé. Il énu
mère les réformes qui furent alors
accomplies. < A ces réformes, dit-
il, rien, absolument rien, n’a été
ajouté, à l’exception toutefois de
la gabegie et du désordre qu’introdui
sirent les partisans. Il faut croire que
les ouvriers de France avaient compris
l’intention et l’Importance de ce qui
fut alors accompli, puisque depuis
H1ER, A CHREA
Robert RHEIN
a remporté
en grand champion
le Critérium
de la neige
Une très belle attitude de Robert Rhein, le vainqueur
Très belle épreuve hier à Chréa.
Notre confrère, le « Journal d'Al
ger », organisait son deuxième Crité
rium de la neige qui réunissait la fi
ne fleur des skieurs algérois. Journée
Idéale ! Temps sec et ensoleillé ; nei
ge bien damée particulièrement pro
pice. L'épreuve comportait un slalom
de moyenne difficulté comportant
treize portes dont une < seelos », une
épingle à cheveux » et une « quin
tuple chicane ». Il avait été tracé par
l’excellent moniteur Desigaut sur la
piste du Ski Club.
Tout l’Intérêt de l’épreuve se por
tant sur le duel Rhein, du Club Al
pin, et Lehoux, du S.C. Tikjda, qui
affirmaient tous deux une forme ex
ceptionnelle. Mais tous deux, hélas,
furent terriblement nerveux ; c'est
ainsi que Rhein faillit de peu rater
40.000 tonnes
de caoutchouc flambent
sur les quais de Saigon
Saigon (F.P.). — Un Incendie a écla
té cet après-midi aux docks des mes
sageries maritimes du port de Saigon
où sont entreposées 40 000 tonnes de
caoutchouc.
Une [colonne de fumée, haute de
1.000 mètres, s’est élevée dans le ciel,
couvrant les faubourgs de la ville sur
plusieurs kilomètres. Tous les pom
piers du port et de la région, ainsi
que l’armée et la marine, combattent
l’Incendie.
D’après l’enquête, le sinistre serait
dû à la malveillance.
la première manche, et que Lehoux,
voulant à la seconde donner toute
sa mesure, rata les chicanes et aban
donna.
Derrière eux, le régulier Blasselle
priait une seconde place bien mé
ritée et défendait ainsi de belle fa
çon les couleurs du Ski Club d’Alger.
R. FRISON ROCHE.
(Lire la suite en quatrième page)
le Jour où Paris fut libéré Jusqu’à
celui ou Je l’ai quitté, il n’y a pas
eu une seule grève. Mais ce n’était là
que le début du redressement. Pour
aboutir au rétablissement de l’équili
bre national, puis à la rénovation éco
nomique, sociale et morale de la
France, il fallait beaucoup plus de
temps et beaucoup plus d’efforts. Tl y
fallait le concours ardent du peuple
rassemblé. Il y fallait l’action conti-
nue et l’autorité concentré d’un Etat
régénéré. Il y fallait de grands sacri
fices imposés à tout le monde. A com
mencer naturellement par ceux qui
souffraient le moins. Il y fallait une
forte discipline nationae exigée d’a
bord comme de Juste de ceux qui se
trouvaient en haut. C’est pourquoi,
une fois la guerre gagnée, J’ai voulu
maintenir la cohésion qui nous avait
permis de nous tirer de la défaite. J'ai
posé devant le peuple le problème des
institutions. Vous savez ce qu’il en est
advenu. Les séparatistes y furent pour
beaucoup ; mais Ils ne furent pas les
seuls. En fait, les partis ont exigé que
tous les pouvoirs leur appartinssent
en propre. Ils y ont en effet réussi.
(Lire la suite en deuxième page)
M. BOLLAERT
rencontrera Bao Daï
mercredi à Genève
Paris (F.P.). — M. Bollaert, haut
commissaire de France en Indochine,
s’est entretenu en fin d’après-midi
avec M. P.-H. Teitgen, ministre des
Forces armées.
On confirme que M. Bollaert ren
contrera mercredi, à Genève, l’ex-em-
pereur Bao Daï. Une seconde entrevue
pourrait avoir lieu jeudi.
L'ex-empereur Bao Daï
est arrivé à Bâle
Bâle (F.P.). — L’ex-empereur d’An-
nam, Bao Daï, est arrivé ce soir par
avion à l’aérodrome de Bâle. L’ex-em
pereur, qui est accompagné de six per
sonnes, poursuivra ce soir son voyage
à destination de Genève, où 11 aura
d’importants entretiens.
Les Républicains populaires
indépendants
se constituent
en organisation nationale
Paris (F.P.). — Des membres du
Groupe républicain populaire indépen
dant, parmi lesquels les députés MM.
J. Palewskl, Michelet, Guillant, Dus-
seaux et Lespès, auxquels s’étalent
Joints des militants représentant les
arrondissements de Paris et de nom
breux départements, se sont réunis
aujourd’hui à Paris, en vue de consti
tuer une organisation nationale, pour
laquelle il est fait appel, en premier
lieu, aux militants du M.R.P.
Un conseil national provisoire a été
formé sous la présidence de M- Ed
mond Michelet.
Dans un communiqué publié â l’is
sue de la réunion, les membres du
mouvement, tout en se déclarant fi
dèles à l’esprit qui a présidé clans
la résistance à la fondation du M.R.P.,
se considèrent comme placés dans
l’impossibilité de développer leur ten
dance à l’intérieur de ce mouvement.
Ils affirment notamment qu’H est in
dispensable de transformer institu
tions et méthodes et que l’Etat doit
retrouver son autorité pour pouvoir
répondre aux tâches d’un exécutif
moderne. Us ajoutent qu’ils se trou
vent amenés à s’associer A l’action
du général de Gaulle, restaurateur des
libertés françaises et qu’ils ont dé
cidé de lever l’interdiction d'adhérer
au R.P.F.
Le Dr Schumacher
craint l’instauration
en Allemagne
d’un gouvernement
insurrectionnel
Dusseldorf (F.P.). — Prenant la .pa
role au cours d’une réunion privéé de
mineurs à Oberhausen, le Dr Schu
macher, président du parti social-
démocrate allemand, s'est élevé contre
tout projet d’internationalisation de
la Ruhr.
Parlant ensuite du problème de l’u
nité allemande, l’orateur a reproché
aux alliés occidentaux de « s'être lais
sés manœuvrer par les Russes ».
Puis il a violemment attaqué le
parti communiste, reprochant à ses
membres de vouloir livrer l’Allemagne
à l’Union soviétique, et a ajouté :
« La politique des congrès populaires
adoptée par les communistes pourrait
fort bien aboutir à la constitution
d’un gouvernement. insurrectionnel
comme en Grèce ».
g •tmmntmmnB
JEAN CHAMPENOIS, correspondant
à Moscou de l’agence France-Presse,
qui avait félicité Te colonel Marqulè
pour sa déclaration touchant 1 affai
re des missions de rapatriemen't. a été
LA POLICE A ARRETE, à Bucarest,
au moment où il allait prendre son
vol. un appareil dont les onze occu
pants armés avalent l’intention de
gagner l’étranger.
LA COMMISSION INTERIMAIRE de
l’assemblée générale des Nations
unies (petite assemblée) tiendra au
jourd’hui ‘sa réunion Inaugurale.
DES SAVANTS DE L’UNIVERSITE
DE CALIFORNIE ont réussi à opérei
la fusion de l’uranium jusqu’à con
currence des deux tiers de sa masse.
POUR LA DEUXIEME FOIS EN
QUINZE JOURS, une superforteresst
s'est écrasée dans l’Alaska.
M. CHURCHILL, qui est mainte
nant complètement rétabli, a repris
ses occupations et ses sorties à Mar
rakech.
LE CARGO AMERICAIN « PIO-
NEER-COVE », de 110 tonneaux, a
heurté hier matin une mine magné
tique à 40 miles au large des cotes
hollandaises. Le cargo a continué sa
route bien qu’avec difficulté vers
L, °M dr ANDRE MORICE, sous-secrétai
re d’Etat à l’Enseignement techni
que, a Inauguré le pont de Mauves.
LES AUTORITES SOVIETIQUES de
Beriin ont informé les ouvriers et œs
employés allemands à leur service,
qu’ils devraient désormais habiter
obligatoirement dans le secteur sovié
tique.
Un hélicoptère s'écrase
à Toussus-le-Noble
LE PILOTE EST TUE
Versailles (F.P.). — Un hélicoptère,
qui évoluait au-dessus de 1 aérodrome
de Toussus-le-Noble, s’est écrasé au
sol cet après-midi. Le pilote a tue.
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