Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1948-06-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 juin 1948 12 juin 1948
Description : 1948/06/12 (A37,N13594). 1948/06/12 (A37,N13594).
Description : Collection numérique : Thème : Littérature Collection numérique : Thème : Littérature
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k41535373
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/04/2019
L'ECHO D’ALGER
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APRÈS UN EXPOSÉ DE M. BIDAULT
SUR LES ACCORDS DE LONDRES
RASSEMBLEE ouvre
sur le PROBLÈME ALLEMAND
Le président SCHUMAN posera
le cas échéant, la question de confiance
La discussion se poursuivra ce matin
et ne sachèvera que mardi
&e mieux ou le pire ?
fDe notre rédacteur parlementaire: Jean Romeis)
Paris. —■ Plus un moi du décret
Poiâso-Chapuis, même corrigé, revu
et augmenté... Voici le sujet du jour...
e; do la semaine prochaine : Pro
blème allemand.
Un problème qui remue plus pro
fondément les consciences et pour
d’autres raisons que la laïcité. Iis
sont nombreux, les parlementaires
chevronnés, comme ceux de3 nouvel
les couches, demeurés très sensibles
à tout ce qui touche à- la vieille
« Germania ». Ils ont vécu, les pre
miers, ces débats pathétiques de l’en
tre-deux guerres où furent dénoncés
les dangers du pangermanisme renais
sant et de l’hitlérisme dévastateur.
Les seconds, moins chargés d’expé
rience, savent tout aussi bien qu’ils
ont à prendre cette fois une vraie
responsabilité. Il ne s’agit pas seu
lement de carrière électorale mais de
l’avenir d’une France qu’on voudrait
voir adonnée aux seuls travaux de la
raix et pour cela prémunie contre les
dangers d’une agression.
C’est en ce sens que le débat,
pour chacun avec soi-même d’abord,
à l’intérieur des groupes ensuite, dans
I hémicycle enfin, est grave.
Il ne faut pas se dissimuler que les
Inquiétudes sont vives. Les « recom
mandations » de Londres, elles, sont
pénibles à accepter même pour ceux
qui, dès maintenant, sont décidés à
approuver le gouvernement. Les ga
ranties accordées in-extremis à la
France paraissent, à tous ou presque
tous, illusoires.
Cette condamnation morale étant
ainsi portée, que faire ? C’est ici que
les avis sont partagés. « Il faut re
fuser », c’est la thèse du général de
Gaulle et aussi celles de modérés qui
ne sont pas inscrits à l’intergroivoe
gaulliste. C’est aussi cello de nom
breux isolés enclins à enfreindre les
disciplines de groupe au moment du
vote.
Mais les avis contraires sont aussi
nets. « Refuser ? Et après ? Est-il
possible de remettre en question des
négociations internationales où Etats-
Unis. Grande-Bretagne et Benelux s’op
posent à notre pays ? Ce qu'une
France victorieuse, avec comme porte-
parole Clemenceau, n’a pu obtenir
en 1918, notre pays peut-il prétendre
à l'arracher à cette « drôle de paix » ?
II vaut mieux accepter en spécifiant
mie ces recommandations ne sont con
sidérées que comme base de discus
sions pour le statut définitif de l’Al
lemagne. »
Nous ne parlons pas des commu
nistes qui, en ce domaine comme ail
leurs, tiennent à garder une attitude
d’opposition absolue et conforme, une
fois de plus, aux vœux du gouverne
ment d’U.R.S.S.
Les divergences ne portent pas seu
lement sur les résultats, mais sur les
méthodes qui ont amené ces résultats.
C’est ici que les attaques convergent
vers M. Bidault, à qui on reproche
sa persistance à négliger d’informer
et le gouvernement et le Parlement.
J’s auraient pu l’aider à soutenii les
thèses françaises et, pour le moins,
lui en donner une idée plus ferme et
plus précise.
Il y a donc un « cas Bidault » qui
se superpose au problème en discus
sion. C’est beaucoup, c’est presque
trop pour un gouvernement qui vient
de surmonter avec peine, en quel
ques semaines, des épreuves qui l’ont
affaibli. On ne s’étonnera donc pas
qu’un Conseil des ministres se soit
réuni avant l’ouverture du grand dé
bat pour fixer la position du gouver
nement. Il a été décidé que la ques
tion de confiance serait éventuelle
ment posée. Il est évident que le bar
rage de la confiance doit être dressé
si le gouvernement veut éviter qu’un
orcre du jour — fleuve charriant d’in
nombrables réserves et regrets — ne
le dégrade complètement. Il est non
moins évident qu’au regard de l’opi
nion internationale et des partenaires
diplomatiques, il est indispensable que
le texte voté et rédigé soit sans ambi
guïté et traduise avec exactitude les
vœux conjugués du Parlement et du
gouvernement. Donc, en cas de né
cessité, question de confiance.
Cette heure n’a pas encore sonné,
car la liste des orateurs inscrits est
longue. Le débat, comme prévu, a
commencé par un exposé de M. Bidault
que nous ne voulons certes pas acca
bler mais dont nous sommes bien obli
gé de dire qu’il lassa son auditoire par
la dimension et la durée de son expo
sé, par la lenteur de son élocution,
sans que pour autant, des Informa
tions ou arguments nouveaux fussent
apportés. Certains de ses collègues,
et du même parti que lui, déplo
raient ce « ratage ».
La discussion, interrompue à l’heu
re du dîner, reprend jusqu’à minuit,
repartira pour toute la matinée de de
main, pour s’achever mardi, une inter
vention de M. Schuman s’imposant
in fine.
Le vote final ? On n’en pourra fixer
approximativement les chiffres que
lorsque, peu de temps avant le sera
tin, la traditionnelle suspension de
séance aura permis les réunions des
groupes, statuant sur les ordres du
jour en présence. Dès maintenant, on
peut tabler sur le vote favorable du
M.R.P. et de la S.F.I.O. Au Rassem
blement des Gauches dont l’appoint,
aujourd’hui comme hier, est décisif,
il y aura trois tronçons : pour, con
tre, abstentions. Il est vraisemblable
que l’apport des voix favorables au
Gouvernement permettra à celui-ci de
franchir ia passe difficile — de jus
tesse comme à l’ordinaire. Dans l’op-
pesition on comptera, nous l’avons dit.
les communistes et la majeure partie
de l’intergroupe gaulliste, plus quel
ques modérés. Toutefois, le chiffre des
opposants ne sera pas impressionnant.
Certains adversaires tenaces du Gou
vernement sur les bancs de la droite,
ne souhaitent pas, en effet, provoquer
une crise sur une question de politi
que étrangère et s’abstiendront.
Telle est la situation en cette fin
de semaine. Situation point trop mau
vaise pour le Gouvernement. De l’ha-
bileté de ses porte-parole et de ses
supporters dépend le mieux ou le pire.
P ARIS. — La semaine parlementaire s'achève par un grand débat de
politique étrangère à l'occasion de la discussion par l'Assemblée
nationale des recommandations faites par les Six sur ('organisa
tion de ('Allemagne.
L’hémicycle est comble et les tri
bunes débordent d’auditeurs quand
M. Georges Bidault monte à la tribu
ne à 16 h. 30. L’exposé du ministre
des Affaires étrangères durera envi
ron deux heures. M. Bidault souligne
d’abord que ce débat était indispen
sable et précise que le gouvernement
n’a pris à Londres aucun engagement
définitif avant l’accord du Parlement.
Au reste, il n’y a pas de décisions
de Londres, mais des recommanda
tions. Chacun reste libre d’y souscri
re ou non. Le ministre déclare qu’il
ne se présente pas en homme qui re
grette ce qu’il a fait, quoique certai
nes heures filent pu être assez cruel
les pour ceux qui ont participé aux
négociations. Il souhaite que le Parle
ment se prononce en toute clarté.
C’est ensuite le rappel des échecs
M. Georges Bidault, avec la délégation frança'se, lors de la dernière
Conférence des < Trois »
EN PALESTINE
Les négociations pour la paix
s’avèrent déjà difficiles
Les belligérants s'accusent d'avoir rompu la trêve
P ARIS. — Après l’entrée en vigueur de la trêve de quatre
semaines, ce matin à 6 heures, sur tous les fronts de Pa
lestine, plusieurs personnalités arabes ont fait des décla
rations.
A Amman, le premier ministre de
Transjordanie a affirmé que l’on
pourrait arriver à une solution équi
table qui garantirait la paix et qui
serait acceptable par les deux par
ties. Pourtant le leader arabe n en
visage de paix durable que si les
Juifs renoncent à l’Etat d’Israël. Il
est prêt seulement à accorder aux
Juifs tous les droits de citoyens et
un statut de minorité à condition
que l’Immigration soit contrôlée.
Quant au président du Conseil du
Liban il a, lui aussi, affirmé peu
après le début de la trêve, que la Li
gue arabe n’acceptera pas l’établisse
ment d’un Etat d’Israël, ni le par
tage d’un territoire arabe. Il désire
un Etat palestinien unique et indé
pendant.
Manquements à 4a trêve
Quelques heures après le début de
la trêve, les deux parties s’accusent
mutuellement de l’avoir rompue sur
différents points du front.
C’est ainsi que la radio égyptienne
annonce une attaque juive Douer-
seda et un bombardement d’Amman
après le « Cessez le feu ». Le gouver
nement syrien se plaint du survol de
Damas.
Quant aux Israélites, ils signalent
des assauts arabes dans pluiseurs sec
teurs et une alerte sur Tell-Aviv.
Le comte Bernadotte a donné im
médiatement des instructions aux ob
servateurs de l’O.N.U. pour enquêter
sur chaque cas.
Au Caire, le secrétaire général de la
Ligue arabe, M. Azzam Pacha, a dé
claré que ies représentants arabes ont
fait ce soir des représentations auprès
du comte Bernadotte menaçant d’i
gnorer la trêve à la suite des viola
tions effectuées par les forces Juives.
Au cours des derniers combats
Les forces d'Israël
ont* libéré ia route
Tel!-Aviv-Jérusa?em
Tell-Aviv. — La gvand’route reliant
Tell-Aviv à Jérusalem a été ouverte
aujourd’hui au tralic juif, à la suite
d’un violent combat qui s’est déroulé
la nuit dernière dans ia région de
Latrou à l’avantage des forces d’Is
raël.
Le comte Bernadotte
s'installe à Rhodes
aujourd'hui
Lake-Success- — Le comte Berna
dotte et son état-major s’installeront
dans leur quartier général à l’ile de
Rhodes demain.
New-York. — David Marcus, com
mandant en chef des forces juives sur
le front de Jérusalem a été tué la nuit
dernière alors qu’il essayait de faire
passer du ravitaillement à la popula
tion de Jérusalem.
Cinq minutes avec les vedettes
Christian JAQUE et Jean-Louis BARRAULT
qui vont à BOU-SAADA tourner
“ D’homme à homme !
De gauche à droite
J.-L. Barrault, Bernard Blier et Christian Jaque
leur passage à Maison-Blanche
Les artistes qui vont tourner à Bou-
Saâda les extérieurs du film « D hom
me à homme » sont arrivés hier à
Maison-Blanche, à bord d’un avion
d’Alr Azur.
Partis à 7 heures de Paris, les deux
appareils qui transportaient, l’un, les
acteurs, l’autre, le matériel, se sont
posés ensemble sur l’aire d’atterris
sage, à 13 h. 30, après une escale
d’une heure à Marseille.
Aussitôt apparaissent Christian Ja
que. en veste claire, le chapeau ren
versé ; Jean-Louis Barrault, les che
veux et la cravate en bataille; Ber
nard Blier, joyeux de retrouver des
parents et des amis.
La troupe se compose de vingt-cinq
personnes : artistes, accessoiristes, fi
gurants, qu’accompagne M. Albert,
producteur. M. Chariot, régisseur gé
néral, qui les avait précédés, les re
çoit ; présentations, souhaits de bien
venue, puis la troupe va se restaurer
au buffet de l’aérodrome où le maî
tre-traiteur a préparé un succulent
repas.
Christian Jacque est très en verve.
Nous en profitons pour lui demander
une déclaration à l’intention des lec
teurs de l’« Echo d’Alger ».
« Je connais beaucoup l’Algérie que
j’ai visitée à plusieurs reprises et que
j’aime beaucoup. J’ai regretté de
n'avoir pu venir plus tôt, — mon
dernier voyage date de plusieurs an
nées — mats j’espère cette fois m in
téresser d’une façon toute particu
lière à ce pays. Je suis convaincu
qu’il y a beaucoup à faire au point
de vue cinématographique sur m "’an
national. ”•
des diverses réunions des ministres
des Affaires étrangères. Il avait été
convenu entre les représentants de la
France, de la Grande-Bretagne et des
Etats-Unis que ce qui n’avait pu être
fait à quatre serait tenté à trois. Cet
te position avait été approuvée par
le Parlement français.
Les garanties de la France
sur le contrôle de la Ruhr
Des trois chapitres : Ruhr,- sécurité,
organisation politique, que comportent
les recommandations de Londres, seul
celui qui traite du statut de ia Ruhr
constitue un projet d’accord.
La Ruhr a été au premier plan des
débats de Londres. La France n’en
tend pas stériliser les ressources in
dispensables à l’Europe, mais elle veut
empêcher que la Ruhr puisse à nou
veau être utilisée en vue d’une agres
sion allemande. La thèse française
n’avalt reçu aucun appui depuis la
libération. I e gouvernement n’a fait
que de la défendre avec constance
à mesure que les querelles et ies
Inimitiés s'aggravaient entre les alliés.
Il apparaissait que le temps ne tra
vaillait pas pour nous. Le ministre
rappelle la position de MM. Molotov.
Byrnes, Bevln et Marshall et il ajoute:
« Si la France n'avait pas témoigne
de beaucoup d'obstination, aucune
mesure n'aurait été prise pour le
contrôle de la Ruhr. »
Il est apparu à la délégation fran
çaise que le contrôle de la répartition
du charbon et de l’acier avait seul
une chance d’être accepté. Pour la
première lois, les accords de Londres
donnent des gaianties à la France
sur le contrôle de la Ruhr; il ne faut
pas que celle-ci serve à l’avenir d’ar
senal militai e à l’Allemagne. La Fran
ce n’a jamais considéré la Ruhr que
comme un trésor International et n’en
tend pes exeicer une maîtrise, mais
eile entend manifester sa présence.
Le ministre, poursuivant son expose,
indique les dispositions prévues pour
le contrôle international. Le charbon,
le coke, l’acier seront répartis de telle
façon qu'ils ne pourront servir au
réarmement de l’Allinùâgîïfc. MSiïie
après l’occupation, un contrôle con
tinuera d’être exercé.
M. Bidault a envisagé l’organisa
tion politique de l’Allemagne et a
indiqué dans quelles conditions la
France entendait défendre le fédéra
lisme.
Le danger des deux Reich
M. Bidault poursuit : « Le gouver
nement français est pleinement cons
cient du danger qui résulte de la
coupure de l’Allemagne et do la po
litique qui est suivie dans ses deux
parties. Il importe do garder son
sang-froid. Le gouvernement français
p, toujours affirmé et renouvelle son
affirmation. Son but est de réaliser
un accord avec tous ses amis. Il sou
haite que l’U .R.S JS. puisse aussitôt
que possible participer à un accord
général. Il ne met à cela qu’une con
dition ; qu'elle ne cherche pas à éta
blir en Allemagne un régime où son
Influence serait prépondérante. Nous
ne pouvons permettre quj l’on en
courage en Allemagne un nationalis
me dont on ne sera plus, à bref dé
lai, le maître ».
« Les accords de Londres
sont les moins mauvaises
chances que nous ayons »
M. Bidault se refuse ensuite à ap
précier les résultats de la conférence
de Londres en fonction d’uns règle
de trois.
« Entre alliés, a-t-il dit, 11 ne con
vient pas de parler de victoire ou de
défaite ; ce qui est en cause, c’est
le choix entre l’isolement et la coo
pération. »
M. Bidault en arrive à sa conclu
sion : « Il n’y aura jamais de der
nière carte pour un pays comme la
France, mais je pense que. quelles
que soient les critiques, les recom
mandations qui vou3 sont soumises
sont les moins mauvaises chances
que nous ayons. L’acceptation du
Parlement permettrait de les amélio
rer. Je vous conjure de ne pas lais
ser seule la patrie. » -
C’est ensuite M. de Moustier (PRL)
premier interpellateur, qui monts à
la tribune. Il fait une critiqua très
sévère de toute l’action de M. Geor
ges Bidault, qu'l] qualifie d'incohe-
rente et d’imprévoyante.
Au cours de son intervention, M.
de Moustier rappelle les termes d'un
télégramme envoyé par M. Churchill
au général Staline au moment où, en
1944. se trouvait à Moscou la déléga
tion' française chargée de signer l'al
liance franco-soviétique. Dans ce té
légramme M. Churchill se déclarait
prêt à transformer l’alliance franco-
seviétique en une alliance à trois
France-Angleterre-U.R.S.S. Et M. de
Moustier déclare que la délégation
française, consultée sur cette offre,
aurait répondu par la négative. M.
Georges Bidault explique alors que
lorsque fut faite l’offre de M. Chur
chill, les négociations de Moscou
étalent presque terminées et que la
délégation française ne pouvait pro
longer son séjour des 15 jours ou trois
semaines nécessaires à la discussion.
« Je reconnais, déclare M. Georges
Bidault, que ma part de responsabi
lité est entière dans cette affaire,
mais je fais remarquer qu'elle n’est
pas unique ».
(Lire la suite en troisième page)
Le président Schuman
sera, le cas échéant
autorisé à poser
la question de confiance
Paris (F.P.). — Un Conseil des
ministres s’est réuni à 14 h. 15
sous la présidence de M. Vincent
Auriol.
A l’issue du Conseil, M. Abelin,
secrétaire d’Etat à la présidence
du Conseil, a déclaré que le gou
vernement ne saurait accepter un
ordre du jour exprimant la dé
fiance et a précisé que le pré
sident de la République pouvant
être absent au moment où le
scrutin Interviendrait, un Conseil
de Cabinet pourrait se réunir et
serait habilité le cas échéant à
autoriser le président du Conseil
à poser, s'il y avait lieu, la ques
tlon de confiance.
AU LARGE DU JUTLAND
Un paquebot danois
sau te sur une m ine
200 passagers seraient noyés
C OPENHAGUE. — Ce matin à l'aube, au large du
Jutland, le paquebot danois « Koebenhavn » faisant
route de Copenhague à Aalborg a sauté sur une
mine mouillée pendant la guerre dans le Kattegat. Il a cou
lé en cinq minutes.
il semble qu'il y ait 200 morts. 250 passagers ont pu être sauvés
par de nombreux navires qui se sont rendus sur les lieux de la catas
trophe.
Le roi Frédérik a adressé un messa
ge de condoléances aux familles des
victimes. Les théâtres sont fermés et
les émissions musicales de la radio
sont suspendues.
Les opérations de sauvetage
se poursuivent
Copenhague (F.P.). — Les opéra
tions de sauvetage des passagers du
i Koebenhavn » se poursuivent. Des
avions survolent les lieux du naufra
ge, lançant des bouées aux survi
vants. Selon la radio, le chiffre des
manquants atteindrait 225, mais il
semble encore Inférieur à la réalité.
A Copenhague, tous les bateaux
mouillés dans le port ont mis leurs
drapeaux en berne. La foule s'amasse
A L' « OFFICIEL »
FORCES ARMEES
Promotion dans l'armée de l’air. — Au
grade de médecin-colonel : Schonsboe
Frédéric-Raymond ; Hooel Jean-Edouard-
Ernest. Au grade de lieutenant-colonel,
M. le médecin commandant Malmcjac
Jean.
Un Marocain
poignarde
le pacha d'Oujda
en pleine mosquée
L'assassin a été lynché
par les assistants
Oujda (F.P.). — Le pacha d’Ouj-
da, SI Mohammed El Hadüoua, fils
du vizir de la Justice, a été poi
gnardé aujourd’hui par un jeune
musulman fanatlqe marocain dans
la mosquée, après les obsèques des
victimes des émeutes de Djerada.
L’état du pacha est alarmant,
mais on ne désespère pas de le sau
ver.
L’assassin a été lynché sur place
par la suite du pacha. Il est mou-
C’est le frère d’un des Marocains
arrêtés par la Sûreté d’Oujda com
me assassin d’un des deux Français
victimes des derniers incidents.
Cette agression en pleine mos
quée â causé une grosse émotion
parmi les populations.
Prenant la parole, le pacha avait
indiqué qu’il exprimait les directi
ves données par Sa Majesté le Sul
tan. Il avait réprouvé énergique
ment les actes inqualifiables de
Djerada. Il avait dit que la Justice
punirait Impitoyablement les cou
pables. Il s’étalt ensuite rendu à la
mosquée où il a été attaqué.
Le général Juin est attendu
aujourd'hui à Oujda
Dès qu’il apprit la nouvelle, le gé
néral Juin, résident général, mit
son avion personnel à la disposition
du vizir de la Justice qui se rendit
au chevet de son fils.
On annonce pour demain l’arrivée
à Oujda du général Juin.
devant les bureaux de la compagnie
maritime à laquelle appartenait le pa
quebot naufragé. Des trains et des
avions spéciaux onti été mis à la dis
position des familles des passagers ou
de membres de l’équipage désireux de
se rendre à Aalborg.
C t SSEM BI MlGÉRI EM !tl E
rémunération
des fonctionnai res
La Commission des finances
va prendre contact avec les délégués
des organisations syndicales
L ASSEMBLEE ALGERIENNE est appelée à se prononcer de toute ur
gence, sur le rapport concernant (a rémunération des fonctionnai
res et du personnel des secteurs nationalisés.
De l’avis qu’émettront les délégués
sur ce rapport, dépend, en fait, le
vote ultérieur du budget modificatif.
M. le Ministre, Gouverneur général
de l’Algérie, a désigné, outre les com
missaires du Gouvernement, MM. Vil-
levielle, directeur des Travaux pu
blics, et Bouakouir. directeur du
Commerce, pour le représenter dans
les discussions qui auront lieu sur ce
rapport.
En résumé, l’Assemblée algérienne
est appelée à se prononcer sur l’alter
native cl-après ;
1 " Application pure et simple des
traitements et salaires de base
métropolitains assortis de la majora
tion algérienne de 33 % et, corrélati
vement, vote d’un crédit supplémen
taire d’un milliard et des moyens
propres à assurer la couverture par
des ressources nouvelles (départe
ments et communes faisant leur af
faire de cet ajustement sans recourir
à une subvention de l’Algérie).
Détermination d’un salaire de ba
se algérien hiérarchisé selon des
coefficients propres à l’Algérie et fixés
en s’inspirant des considérations ex
posées ci-dessus, solution n’entrai-
nant le vote d'aucun crédit complé
mentaire : toutes dispositions étant
prises, à titre transitoire, pour qu’au-
PRÈS DE BORDJ-MÉNAIEL
Deux jeunes musulmans
sont abattus à coups de mitraillettes
par une bande armée
Bordj-Ménaïel (d.n.c.p.) — Depuis
quelque temps, les attentats, terroristes
reprennent une singulière recrudes
cence en Kabylie. Après les assassinats
perpétrés il y a quelques semaines
contre des chefs de fraction dans la
région d’Abbo, voici que maintenant
Bordj-Ménaïel redevient comme en no
vembre dernier, le centre de l’agita
tion des membres du P.P.A.
En effet, hier matin vers 10 heures,
à 10 kilomètres de Bordj-Ménaïel, un
Dans la région de Blida
Vainqueur de Graziano
par k.-o. au 3 e round
Tony ZALE
mettra en septembre
son titre en jeu
contre ROBINSON
... ou CERDAN
New-York. — Devant 21.497 specta
teurs (recette 335.646 dollars). Tony
Zale a reconquis le titre de champion
du monde des moyens, battant Gra
ziano par K.-O. au 3 e round et ren
versant ainsi la majorité des pronos
tics qui lui étalent défavorables.
Dés le premier round, Graziano a
été sévèrement malmené et envoyé au
tapis pour 4 secondes. 11 réagit au
début du second round mais Zale re
prit vite l’Initiative. Le troisième round
dura à peine plus d’une minute. Un
terrible gauche au menton envoya le
champion dans, la résine où il resta
au delà du compte.
J'espère me trouver
bientôt devant Zale
déclare Cerdan
Paris (F.P.). — « Tony Zale a ga
gné ! C’est parfait ! Maintenant bien
des difficultés seront aplanies ! » s’est
exclamé Marcel Cerdan, apprenant ce
matin à son arrivée à Orly, le résul
tat du match.
Prochain challenger
Robinson ou Cerdan
estime-t-on à New-York
New-York (F.P.). — Selon des ru
meurs, Tony Zale mettrait son titre en
jeu en septembre, soit contre le cham
pion du monde des poids welters, Ray
Sugar Robinson, soit contre le cham
pion de France des poids moyens, Mar
cel Cerdan.
Le prix des loyers
Paris. — Ce matin l’Assemblée na
tionale avait poursuivi le débat sur
la nouvelle législation des loyers et
abordé la question essentielle du pro
jet : la fixation des prix.
M. Minjoz, au nom des socialistes,
avait déclaré que les Français ne pou-
valent continuer à consacrer seule-
ment 2 % de leurs revenus à leur
loyer au moment où dans la plupart
des pays cette proportion est de 15
à 20 %. Les socialistes demandent une
augmentation de 300 % de la valeur
locative de 1939 à raison de 25 % par
semestre. L’Assemblée a repoussé ce
projet de même qu’une proposition
communiste tendant à lier le loyer a
la notion du minimum vital.
Finalement un contre-projet pré
voyant la fixation du coefficient après
avis des commissions départementales
a été renvoyé pour étude à la com
mission.
L’EXPEDITION FRANÇAISE A U
GROENLAND a débarqué dans la baie
de Disko par 70" de latitude Nord.
MISTINGUETT s’embarquera au
jourd’hui à Bordeaux à destination
de Casablanca.
Des agitateurs incitent
les ouvriers agricoles
à cesser le travail
dans les exploitations
Quelques communistes, sous le cou
vert de la C.G.T., jettent la terreur
dans le monde agricole de la région
de Oued-el-Alleug, Beni-Meréd, aux
confins de Blida.
Parcourant les fermes, ils exercent
une pression scandaleuse sur les ou
vriers agricoles, employant comme
toujours des arguments démagogiques.
On connaît les slogans habituels :
« Pour le pain de vos familles ! »
« Contre le colonialisme ! » « Pour
une démocratie du peuple ! », etc., etc.
Us leurrent de braves travailleurs
pour les Inciter à quitter leur emploi.
Ils se soucient peu de la moisson,
des sulfatages du vignoble, des soins
à donner aux bêtes... Tout reste sur
place et exposé aux Intempéries, à la
grande joie de ces trublions qui n'ont
qu’un désir : exciter les musulmans
contre la France; saboter le relève
ment de notre économie nationale.
Par ailleurs, depuis mardi dernier,
jour de l'arrêt du travail dans quatre
exploitations et de grève perlée dans
d’autves, une camionnette, qu’accom
pagne la conduite intérieure de M.
Fayet, député d’Alger, distribue aux
grévistes appartenant à la tribu des
Benl-Tamoun . des rations de pain et
une « prime d’encouragement ! » de
300 francs
Nous Imaginons sans peine la pro
venance de cet argent...
Nous serions cependant très désireux
de connaître la provenance de ce pain
pourtant rationné. Qui peut le dis
penser aussi généreusement ?
Et quel but recherchent enfin les
meneurs communistes de la C.G.T.
Nous croyons le savoir. A l’Instar
de l’embryon d’action que tente de
déclencher la centrale ouvrière sovié
tique contre le gouvernement Schu
man, les séparatistes algériens veulent
sur ce côté de la Méditerranée, battre
en brèche la politique française menée
par le gouverneur général Naesrelen.
Nous sommes persuadés qu’il aura
suffi de signaler à l’Administration les
agissements rie ces excitateurs, pour
que des mesures sévères soient prises
contre eux.
Cette situation n’a que trop duré.
S. R.
groupe de musulmans qui se rendaient
au marché de cette localité a etê
agressé par une bande armée de fu
sils de guerre et de mitraillettes, qui
a ouvert le feu sans avertissement.
Deux jeunes gens âgés de 20 à 25
ans, les nommés Khettab Hoclne ben
Ail et Allel Chéiif Hamed ben Moha
med. ont été tués sur le coup. Ces
derniers étaient apparentés aux vic
times des attentats de novembre der
nier.
Des renseignements recueillis, l’a
gression a été commise par des mem
bres du P.P.A., déserteurs de l’armee
française, bien connus dans la région
vù ils tiennent le maquis depuis de
longs mois.
Immédiatement prévenues, les auto
rités se sont rendues sur les lieux
de l’attentat. La police mobile de
Tizi-Ouzou et la gendarmerie ont en
trepris des recherches qui aboutiront,
espérons-le, à l’arrestation de ces si
nistres tndlviiius qui sèment la terreur
et la constèrnatlon dans une contrée
dont on connaît l'attachement à la
cause française.
cune des rémunérations actuellement
perçues régulièrement en application
d’une décision du Gouverneur géné
ral ne soit réduite.
Comme on s’en rend compte, nos
délégués vont se trouver en face d’un
grave problème, car, comme l'a fait
remarquer M. Goetze lors de son ex
posé, les recettes ont atteint la limi
te de leur élasticité.
Nous apprenons que les délégués des
organisations syndicales d’Alger (C.
C.T., C.G.T.-F.O., C.F.T.C.) seront re
çus par la commission des Finances
pour exposer leur point de vue sur :
l’augmentation de salaires concernant
les fonctionnaires, l’augmentation des
salaires pour le secteur privé et le
secteur nationalisé. F. S.
(Lire la suite en troisième page)
LE GENERAL DE LATTRE DE TAS-
SIGNY assistera aujourd’hui à Stras-
Dourg aux fêtes du rattachement de
l’Alsace à la France.
M. ROBERT LEVY, juge d’instruc
tion, va commettre un médecin alié
niste, le Dr Bottet, afin d’examiner le
jeune Alain Dupuis, arrêté dans l’af
faire du « Plan Bleu ». L’inculpé a en
effet été trépané récemment.
MM. MARSHALL ET PIERRE HOFF
MAN ont demandé aux sénateurs
américains de rétablir tous les cré
dits destinés à l’Europe pour que ne
soit pas amputé le programme d’ou
tillage Industriel.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLI
QUE sera dimanche à Bordeaux où 11
ln* !,l :gi lr e r a la Foire-Exposition.
LE GOUVERNEMENT ALBANAIS a
refusé l’entrée de son territoire aux
observateurs de la commission des
Balkans.
LE PROBLEME DES PRIX
Le cartel F.0.-C.F.T.C.
est d'accord
pour poursuivre
la politique de baisse
Paris (F.P.). — L’entrevue qui a
réuni ce matin les représentants du
C.N.P.F. et ceux du Cartel intercon
fédéral Force ouvrlère-C.P.T.C. a eu
pour objet principal l’examen du pro
blème des prix et notamment celui
du charbon.
Au titre de la guerre 39-45
La Fédération desMairss
demande
la croix de guerre
pour la ville d'Alger
Les villes et villages ont une vie.
Elle se retrouve dans le travail des
aînés, elle prospère dans la foi pleine
d’espérance des jeunes générations.
Le Gouvernement en une pensée gé
néreuse, a décidé d’accorder la croix
de guerre à certaines agglomérations
particulièrement atteintes dans leurs
populations, leurs édifices, leur passé,
leur avenir.
A Alger, capitale du département,
le bureau de la Fédération des Mai
res a demandé que cette distinction
soit remise.
Alger a non seulement subi 132
alertes, déploré non seulement de
nombreuses victimes, des destructions
mais encore, durant deux années, Al
ger a été en fait la capitale de la
France libre, capitale dans laquelle se
forgeaient dans la foi, la fièvre, l’en
thousiasme, les armées libératrices.
En une pensée d'affectueuse admi
ration, les représentants de tous les
maires du département ont été una
nimes à souhaiter que leur capitale
fut à l’honneur. Artisans du rappro
chement de toutes les populations,
tls ont été heureux et fiers de témoi
gner ainsi, en un geste symbolique, de
leur affection, de leur entente du
sens général de leur action commu
ne.
Le geste de la Fédération des maires
est déjà un premier honneur auquel
tous les Algérois seront sensibles. Il
atteste l’attachement des Algériens pour
leur capitale qui, si elle fut à la peine
aux nuits de bombardements, a aussi
été à l’honneur quand, jusqu’en 1945,
elle a senti que vibrait en elle le cœur
de la France tout entière.
D’ailleurs, si la croix de guerre venait
ennoblir les armes de la ville d’Alger,
il faudrait que tous dégagent le sym
bole de cette croix.
Il signifierait que, par elle, la Fran
ce reconnaissante entend récompenser
— sans faire de distinction entre eux
— tous ceux qui, sur cette terre algé
rienne, ont souffert pour elle sans ja
mais désespérer de son destin.
A. K.
A MARSEILLE, à la suite du meur
tre d’un commerçant nord-africain,
Mohamed Sala Djema. père de onze
enfants, commis le 3 juin, des gendar
mes ont arrêté les deux frères Zendjl,
originaires de la région de Blida.
M. ERNST a terminé sa visite
dans la région de Miliana
M. Ernst, préfet d'Alger, a terminé
hier sa tournée d’inspection dans l’ar
rondissement de Miliana. Inspection
qui a duré quatre jours. Les villages
et centres de colonisation les plus
éloignés du département ont été ain
si visités. Colons et fellahs ont pu se
rendre compte que le préfet d’Alger
était près d’eux. Par ses nombreuses
allocutions, les « gens du bled » ont
Sous le patronage
de T « Echo d'Alger »
Les champions de France
OLYMPIQUE de
MARSEILLE
cet après-midi à 16 heures
à Saint-Eugène contre
M0UL0UDIA
Dimanche au Municipal
contre la sélection
d’ALGER
AVEC AU PROGRAMME les
CHAMPIONNATS
D'ATHLETISME
compris que leurs soucis quotidiens,
que leurs besoins n’étaient pas in
connus du chef du département d’Al
ger.
M. Ernst a pu également admirer
les magnifiques réalisations du nos
colons, faire le point de la situation
économique et s'assurer de la parfai-
la compréhension régnant entre Eu
ropéens et Musulmans.
Le programme de cette dernière
journée a amené le préfet d Alger
dans la commune mixte du Djendel.
A LAVIGERIE, où il a été reçu par
l’administrateur, M. Dougnac, et par
MM. Ben Taïeb, député, et de Calan,
délégué à l’Assemblée algérienne le
préfet a reçu l’assurance de l’atta
chement à la France des anciens
combattants musulmans.
M. Ernst a ensuite visité sous la
conduite de son propriétaire, la splen
dide exploitation Klen. Exemple ty
pique des résultats de la colonisation,
le chef du département a été très in
téressé par les plantations de vignes
et d’arbres fruitiers.
Enfin, par une touchante attention
de M. Fendeler, l’estimé sous-préfet
de Miliana, le préfet d’Alger a instal
lé officiellement la municipalité de
BORELÏ-LA-SAPIK. dernière néa des
communes de plein exercice du dé
partement.
Dans la rue ombragée de ce petit
village, vieux de quarante années,
accroché au flanc de la montagne, la
population européenne et musulmane
a fait un accueil chaleureux à M.
^Au^ banquet, M. Faur, maire, n'a
pas caché l’émotion et la reconnais
sance de ses concitoyens qu’a causée
la visite du préfet.
« Il y a plus de vingt ans, a-t-11
déclaré, que nous n'avons eu la vi
site d’un préfet ou d’un gouverneur
général ».
Avant de reprendre la route pour
Alger M. Ernst a assuré le maire de
Borélÿ-la-Sapie de toute sa sollici
tude. Il a ensuite fait chevalier de la
Légion d'honneur M. Juan, conseil
ler municipal. s - R -
Libérati, Bastlen, M. Dencausse, président, Dard. Scott L
P irontJ , C Ro b e rt Bo u t in^ ( di r ! (»«.). Ma^n, N»*y, Bihel, Robin, Aznard. Rodri«u«
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APRÈS UN EXPOSÉ DE M. BIDAULT
SUR LES ACCORDS DE LONDRES
RASSEMBLEE ouvre
sur le PROBLÈME ALLEMAND
Le président SCHUMAN posera
le cas échéant, la question de confiance
La discussion se poursuivra ce matin
et ne sachèvera que mardi
&e mieux ou le pire ?
fDe notre rédacteur parlementaire: Jean Romeis)
Paris. —■ Plus un moi du décret
Poiâso-Chapuis, même corrigé, revu
et augmenté... Voici le sujet du jour...
e; do la semaine prochaine : Pro
blème allemand.
Un problème qui remue plus pro
fondément les consciences et pour
d’autres raisons que la laïcité. Iis
sont nombreux, les parlementaires
chevronnés, comme ceux de3 nouvel
les couches, demeurés très sensibles
à tout ce qui touche à- la vieille
« Germania ». Ils ont vécu, les pre
miers, ces débats pathétiques de l’en
tre-deux guerres où furent dénoncés
les dangers du pangermanisme renais
sant et de l’hitlérisme dévastateur.
Les seconds, moins chargés d’expé
rience, savent tout aussi bien qu’ils
ont à prendre cette fois une vraie
responsabilité. Il ne s’agit pas seu
lement de carrière électorale mais de
l’avenir d’une France qu’on voudrait
voir adonnée aux seuls travaux de la
raix et pour cela prémunie contre les
dangers d’une agression.
C’est en ce sens que le débat,
pour chacun avec soi-même d’abord,
à l’intérieur des groupes ensuite, dans
I hémicycle enfin, est grave.
Il ne faut pas se dissimuler que les
Inquiétudes sont vives. Les « recom
mandations » de Londres, elles, sont
pénibles à accepter même pour ceux
qui, dès maintenant, sont décidés à
approuver le gouvernement. Les ga
ranties accordées in-extremis à la
France paraissent, à tous ou presque
tous, illusoires.
Cette condamnation morale étant
ainsi portée, que faire ? C’est ici que
les avis sont partagés. « Il faut re
fuser », c’est la thèse du général de
Gaulle et aussi celles de modérés qui
ne sont pas inscrits à l’intergroivoe
gaulliste. C’est aussi cello de nom
breux isolés enclins à enfreindre les
disciplines de groupe au moment du
vote.
Mais les avis contraires sont aussi
nets. « Refuser ? Et après ? Est-il
possible de remettre en question des
négociations internationales où Etats-
Unis. Grande-Bretagne et Benelux s’op
posent à notre pays ? Ce qu'une
France victorieuse, avec comme porte-
parole Clemenceau, n’a pu obtenir
en 1918, notre pays peut-il prétendre
à l'arracher à cette « drôle de paix » ?
II vaut mieux accepter en spécifiant
mie ces recommandations ne sont con
sidérées que comme base de discus
sions pour le statut définitif de l’Al
lemagne. »
Nous ne parlons pas des commu
nistes qui, en ce domaine comme ail
leurs, tiennent à garder une attitude
d’opposition absolue et conforme, une
fois de plus, aux vœux du gouverne
ment d’U.R.S.S.
Les divergences ne portent pas seu
lement sur les résultats, mais sur les
méthodes qui ont amené ces résultats.
C’est ici que les attaques convergent
vers M. Bidault, à qui on reproche
sa persistance à négliger d’informer
et le gouvernement et le Parlement.
J’s auraient pu l’aider à soutenii les
thèses françaises et, pour le moins,
lui en donner une idée plus ferme et
plus précise.
Il y a donc un « cas Bidault » qui
se superpose au problème en discus
sion. C’est beaucoup, c’est presque
trop pour un gouvernement qui vient
de surmonter avec peine, en quel
ques semaines, des épreuves qui l’ont
affaibli. On ne s’étonnera donc pas
qu’un Conseil des ministres se soit
réuni avant l’ouverture du grand dé
bat pour fixer la position du gouver
nement. Il a été décidé que la ques
tion de confiance serait éventuelle
ment posée. Il est évident que le bar
rage de la confiance doit être dressé
si le gouvernement veut éviter qu’un
orcre du jour — fleuve charriant d’in
nombrables réserves et regrets — ne
le dégrade complètement. Il est non
moins évident qu’au regard de l’opi
nion internationale et des partenaires
diplomatiques, il est indispensable que
le texte voté et rédigé soit sans ambi
guïté et traduise avec exactitude les
vœux conjugués du Parlement et du
gouvernement. Donc, en cas de né
cessité, question de confiance.
Cette heure n’a pas encore sonné,
car la liste des orateurs inscrits est
longue. Le débat, comme prévu, a
commencé par un exposé de M. Bidault
que nous ne voulons certes pas acca
bler mais dont nous sommes bien obli
gé de dire qu’il lassa son auditoire par
la dimension et la durée de son expo
sé, par la lenteur de son élocution,
sans que pour autant, des Informa
tions ou arguments nouveaux fussent
apportés. Certains de ses collègues,
et du même parti que lui, déplo
raient ce « ratage ».
La discussion, interrompue à l’heu
re du dîner, reprend jusqu’à minuit,
repartira pour toute la matinée de de
main, pour s’achever mardi, une inter
vention de M. Schuman s’imposant
in fine.
Le vote final ? On n’en pourra fixer
approximativement les chiffres que
lorsque, peu de temps avant le sera
tin, la traditionnelle suspension de
séance aura permis les réunions des
groupes, statuant sur les ordres du
jour en présence. Dès maintenant, on
peut tabler sur le vote favorable du
M.R.P. et de la S.F.I.O. Au Rassem
blement des Gauches dont l’appoint,
aujourd’hui comme hier, est décisif,
il y aura trois tronçons : pour, con
tre, abstentions. Il est vraisemblable
que l’apport des voix favorables au
Gouvernement permettra à celui-ci de
franchir ia passe difficile — de jus
tesse comme à l’ordinaire. Dans l’op-
pesition on comptera, nous l’avons dit.
les communistes et la majeure partie
de l’intergroupe gaulliste, plus quel
ques modérés. Toutefois, le chiffre des
opposants ne sera pas impressionnant.
Certains adversaires tenaces du Gou
vernement sur les bancs de la droite,
ne souhaitent pas, en effet, provoquer
une crise sur une question de politi
que étrangère et s’abstiendront.
Telle est la situation en cette fin
de semaine. Situation point trop mau
vaise pour le Gouvernement. De l’ha-
bileté de ses porte-parole et de ses
supporters dépend le mieux ou le pire.
P ARIS. — La semaine parlementaire s'achève par un grand débat de
politique étrangère à l'occasion de la discussion par l'Assemblée
nationale des recommandations faites par les Six sur ('organisa
tion de ('Allemagne.
L’hémicycle est comble et les tri
bunes débordent d’auditeurs quand
M. Georges Bidault monte à la tribu
ne à 16 h. 30. L’exposé du ministre
des Affaires étrangères durera envi
ron deux heures. M. Bidault souligne
d’abord que ce débat était indispen
sable et précise que le gouvernement
n’a pris à Londres aucun engagement
définitif avant l’accord du Parlement.
Au reste, il n’y a pas de décisions
de Londres, mais des recommanda
tions. Chacun reste libre d’y souscri
re ou non. Le ministre déclare qu’il
ne se présente pas en homme qui re
grette ce qu’il a fait, quoique certai
nes heures filent pu être assez cruel
les pour ceux qui ont participé aux
négociations. Il souhaite que le Parle
ment se prononce en toute clarté.
C’est ensuite le rappel des échecs
M. Georges Bidault, avec la délégation frança'se, lors de la dernière
Conférence des < Trois »
EN PALESTINE
Les négociations pour la paix
s’avèrent déjà difficiles
Les belligérants s'accusent d'avoir rompu la trêve
P ARIS. — Après l’entrée en vigueur de la trêve de quatre
semaines, ce matin à 6 heures, sur tous les fronts de Pa
lestine, plusieurs personnalités arabes ont fait des décla
rations.
A Amman, le premier ministre de
Transjordanie a affirmé que l’on
pourrait arriver à une solution équi
table qui garantirait la paix et qui
serait acceptable par les deux par
ties. Pourtant le leader arabe n en
visage de paix durable que si les
Juifs renoncent à l’Etat d’Israël. Il
est prêt seulement à accorder aux
Juifs tous les droits de citoyens et
un statut de minorité à condition
que l’Immigration soit contrôlée.
Quant au président du Conseil du
Liban il a, lui aussi, affirmé peu
après le début de la trêve, que la Li
gue arabe n’acceptera pas l’établisse
ment d’un Etat d’Israël, ni le par
tage d’un territoire arabe. Il désire
un Etat palestinien unique et indé
pendant.
Manquements à 4a trêve
Quelques heures après le début de
la trêve, les deux parties s’accusent
mutuellement de l’avoir rompue sur
différents points du front.
C’est ainsi que la radio égyptienne
annonce une attaque juive Douer-
seda et un bombardement d’Amman
après le « Cessez le feu ». Le gouver
nement syrien se plaint du survol de
Damas.
Quant aux Israélites, ils signalent
des assauts arabes dans pluiseurs sec
teurs et une alerte sur Tell-Aviv.
Le comte Bernadotte a donné im
médiatement des instructions aux ob
servateurs de l’O.N.U. pour enquêter
sur chaque cas.
Au Caire, le secrétaire général de la
Ligue arabe, M. Azzam Pacha, a dé
claré que ies représentants arabes ont
fait ce soir des représentations auprès
du comte Bernadotte menaçant d’i
gnorer la trêve à la suite des viola
tions effectuées par les forces Juives.
Au cours des derniers combats
Les forces d'Israël
ont* libéré ia route
Tel!-Aviv-Jérusa?em
Tell-Aviv. — La gvand’route reliant
Tell-Aviv à Jérusalem a été ouverte
aujourd’hui au tralic juif, à la suite
d’un violent combat qui s’est déroulé
la nuit dernière dans ia région de
Latrou à l’avantage des forces d’Is
raël.
Le comte Bernadotte
s'installe à Rhodes
aujourd'hui
Lake-Success- — Le comte Berna
dotte et son état-major s’installeront
dans leur quartier général à l’ile de
Rhodes demain.
New-York. — David Marcus, com
mandant en chef des forces juives sur
le front de Jérusalem a été tué la nuit
dernière alors qu’il essayait de faire
passer du ravitaillement à la popula
tion de Jérusalem.
Cinq minutes avec les vedettes
Christian JAQUE et Jean-Louis BARRAULT
qui vont à BOU-SAADA tourner
“ D’homme à homme !
De gauche à droite
J.-L. Barrault, Bernard Blier et Christian Jaque
leur passage à Maison-Blanche
Les artistes qui vont tourner à Bou-
Saâda les extérieurs du film « D hom
me à homme » sont arrivés hier à
Maison-Blanche, à bord d’un avion
d’Alr Azur.
Partis à 7 heures de Paris, les deux
appareils qui transportaient, l’un, les
acteurs, l’autre, le matériel, se sont
posés ensemble sur l’aire d’atterris
sage, à 13 h. 30, après une escale
d’une heure à Marseille.
Aussitôt apparaissent Christian Ja
que. en veste claire, le chapeau ren
versé ; Jean-Louis Barrault, les che
veux et la cravate en bataille; Ber
nard Blier, joyeux de retrouver des
parents et des amis.
La troupe se compose de vingt-cinq
personnes : artistes, accessoiristes, fi
gurants, qu’accompagne M. Albert,
producteur. M. Chariot, régisseur gé
néral, qui les avait précédés, les re
çoit ; présentations, souhaits de bien
venue, puis la troupe va se restaurer
au buffet de l’aérodrome où le maî
tre-traiteur a préparé un succulent
repas.
Christian Jacque est très en verve.
Nous en profitons pour lui demander
une déclaration à l’intention des lec
teurs de l’« Echo d’Alger ».
« Je connais beaucoup l’Algérie que
j’ai visitée à plusieurs reprises et que
j’aime beaucoup. J’ai regretté de
n'avoir pu venir plus tôt, — mon
dernier voyage date de plusieurs an
nées — mats j’espère cette fois m in
téresser d’une façon toute particu
lière à ce pays. Je suis convaincu
qu’il y a beaucoup à faire au point
de vue cinématographique sur m "’an
national. ”•
des diverses réunions des ministres
des Affaires étrangères. Il avait été
convenu entre les représentants de la
France, de la Grande-Bretagne et des
Etats-Unis que ce qui n’avait pu être
fait à quatre serait tenté à trois. Cet
te position avait été approuvée par
le Parlement français.
Les garanties de la France
sur le contrôle de la Ruhr
Des trois chapitres : Ruhr,- sécurité,
organisation politique, que comportent
les recommandations de Londres, seul
celui qui traite du statut de ia Ruhr
constitue un projet d’accord.
La Ruhr a été au premier plan des
débats de Londres. La France n’en
tend pas stériliser les ressources in
dispensables à l’Europe, mais elle veut
empêcher que la Ruhr puisse à nou
veau être utilisée en vue d’une agres
sion allemande. La thèse française
n’avalt reçu aucun appui depuis la
libération. I e gouvernement n’a fait
que de la défendre avec constance
à mesure que les querelles et ies
Inimitiés s'aggravaient entre les alliés.
Il apparaissait que le temps ne tra
vaillait pas pour nous. Le ministre
rappelle la position de MM. Molotov.
Byrnes, Bevln et Marshall et il ajoute:
« Si la France n'avait pas témoigne
de beaucoup d'obstination, aucune
mesure n'aurait été prise pour le
contrôle de la Ruhr. »
Il est apparu à la délégation fran
çaise que le contrôle de la répartition
du charbon et de l’acier avait seul
une chance d’être accepté. Pour la
première lois, les accords de Londres
donnent des gaianties à la France
sur le contrôle de la Ruhr; il ne faut
pas que celle-ci serve à l’avenir d’ar
senal militai e à l’Allemagne. La Fran
ce n’a jamais considéré la Ruhr que
comme un trésor International et n’en
tend pes exeicer une maîtrise, mais
eile entend manifester sa présence.
Le ministre, poursuivant son expose,
indique les dispositions prévues pour
le contrôle international. Le charbon,
le coke, l’acier seront répartis de telle
façon qu'ils ne pourront servir au
réarmement de l’Allinùâgîïfc. MSiïie
après l’occupation, un contrôle con
tinuera d’être exercé.
M. Bidault a envisagé l’organisa
tion politique de l’Allemagne et a
indiqué dans quelles conditions la
France entendait défendre le fédéra
lisme.
Le danger des deux Reich
M. Bidault poursuit : « Le gouver
nement français est pleinement cons
cient du danger qui résulte de la
coupure de l’Allemagne et do la po
litique qui est suivie dans ses deux
parties. Il importe do garder son
sang-froid. Le gouvernement français
p, toujours affirmé et renouvelle son
affirmation. Son but est de réaliser
un accord avec tous ses amis. Il sou
haite que l’U .R.S JS. puisse aussitôt
que possible participer à un accord
général. Il ne met à cela qu’une con
dition ; qu'elle ne cherche pas à éta
blir en Allemagne un régime où son
Influence serait prépondérante. Nous
ne pouvons permettre quj l’on en
courage en Allemagne un nationalis
me dont on ne sera plus, à bref dé
lai, le maître ».
« Les accords de Londres
sont les moins mauvaises
chances que nous ayons »
M. Bidault se refuse ensuite à ap
précier les résultats de la conférence
de Londres en fonction d’uns règle
de trois.
« Entre alliés, a-t-il dit, 11 ne con
vient pas de parler de victoire ou de
défaite ; ce qui est en cause, c’est
le choix entre l’isolement et la coo
pération. »
M. Bidault en arrive à sa conclu
sion : « Il n’y aura jamais de der
nière carte pour un pays comme la
France, mais je pense que. quelles
que soient les critiques, les recom
mandations qui vou3 sont soumises
sont les moins mauvaises chances
que nous ayons. L’acceptation du
Parlement permettrait de les amélio
rer. Je vous conjure de ne pas lais
ser seule la patrie. » -
C’est ensuite M. de Moustier (PRL)
premier interpellateur, qui monts à
la tribune. Il fait une critiqua très
sévère de toute l’action de M. Geor
ges Bidault, qu'l] qualifie d'incohe-
rente et d’imprévoyante.
Au cours de son intervention, M.
de Moustier rappelle les termes d'un
télégramme envoyé par M. Churchill
au général Staline au moment où, en
1944. se trouvait à Moscou la déléga
tion' française chargée de signer l'al
liance franco-soviétique. Dans ce té
légramme M. Churchill se déclarait
prêt à transformer l’alliance franco-
seviétique en une alliance à trois
France-Angleterre-U.R.S.S. Et M. de
Moustier déclare que la délégation
française, consultée sur cette offre,
aurait répondu par la négative. M.
Georges Bidault explique alors que
lorsque fut faite l’offre de M. Chur
chill, les négociations de Moscou
étalent presque terminées et que la
délégation française ne pouvait pro
longer son séjour des 15 jours ou trois
semaines nécessaires à la discussion.
« Je reconnais, déclare M. Georges
Bidault, que ma part de responsabi
lité est entière dans cette affaire,
mais je fais remarquer qu'elle n’est
pas unique ».
(Lire la suite en troisième page)
Le président Schuman
sera, le cas échéant
autorisé à poser
la question de confiance
Paris (F.P.). — Un Conseil des
ministres s’est réuni à 14 h. 15
sous la présidence de M. Vincent
Auriol.
A l’issue du Conseil, M. Abelin,
secrétaire d’Etat à la présidence
du Conseil, a déclaré que le gou
vernement ne saurait accepter un
ordre du jour exprimant la dé
fiance et a précisé que le pré
sident de la République pouvant
être absent au moment où le
scrutin Interviendrait, un Conseil
de Cabinet pourrait se réunir et
serait habilité le cas échéant à
autoriser le président du Conseil
à poser, s'il y avait lieu, la ques
tlon de confiance.
AU LARGE DU JUTLAND
Un paquebot danois
sau te sur une m ine
200 passagers seraient noyés
C OPENHAGUE. — Ce matin à l'aube, au large du
Jutland, le paquebot danois « Koebenhavn » faisant
route de Copenhague à Aalborg a sauté sur une
mine mouillée pendant la guerre dans le Kattegat. Il a cou
lé en cinq minutes.
il semble qu'il y ait 200 morts. 250 passagers ont pu être sauvés
par de nombreux navires qui se sont rendus sur les lieux de la catas
trophe.
Le roi Frédérik a adressé un messa
ge de condoléances aux familles des
victimes. Les théâtres sont fermés et
les émissions musicales de la radio
sont suspendues.
Les opérations de sauvetage
se poursuivent
Copenhague (F.P.). — Les opéra
tions de sauvetage des passagers du
i Koebenhavn » se poursuivent. Des
avions survolent les lieux du naufra
ge, lançant des bouées aux survi
vants. Selon la radio, le chiffre des
manquants atteindrait 225, mais il
semble encore Inférieur à la réalité.
A Copenhague, tous les bateaux
mouillés dans le port ont mis leurs
drapeaux en berne. La foule s'amasse
A L' « OFFICIEL »
FORCES ARMEES
Promotion dans l'armée de l’air. — Au
grade de médecin-colonel : Schonsboe
Frédéric-Raymond ; Hooel Jean-Edouard-
Ernest. Au grade de lieutenant-colonel,
M. le médecin commandant Malmcjac
Jean.
Un Marocain
poignarde
le pacha d'Oujda
en pleine mosquée
L'assassin a été lynché
par les assistants
Oujda (F.P.). — Le pacha d’Ouj-
da, SI Mohammed El Hadüoua, fils
du vizir de la Justice, a été poi
gnardé aujourd’hui par un jeune
musulman fanatlqe marocain dans
la mosquée, après les obsèques des
victimes des émeutes de Djerada.
L’état du pacha est alarmant,
mais on ne désespère pas de le sau
ver.
L’assassin a été lynché sur place
par la suite du pacha. Il est mou-
C’est le frère d’un des Marocains
arrêtés par la Sûreté d’Oujda com
me assassin d’un des deux Français
victimes des derniers incidents.
Cette agression en pleine mos
quée â causé une grosse émotion
parmi les populations.
Prenant la parole, le pacha avait
indiqué qu’il exprimait les directi
ves données par Sa Majesté le Sul
tan. Il avait réprouvé énergique
ment les actes inqualifiables de
Djerada. Il avait dit que la Justice
punirait Impitoyablement les cou
pables. Il s’étalt ensuite rendu à la
mosquée où il a été attaqué.
Le général Juin est attendu
aujourd'hui à Oujda
Dès qu’il apprit la nouvelle, le gé
néral Juin, résident général, mit
son avion personnel à la disposition
du vizir de la Justice qui se rendit
au chevet de son fils.
On annonce pour demain l’arrivée
à Oujda du général Juin.
devant les bureaux de la compagnie
maritime à laquelle appartenait le pa
quebot naufragé. Des trains et des
avions spéciaux onti été mis à la dis
position des familles des passagers ou
de membres de l’équipage désireux de
se rendre à Aalborg.
C t SSEM BI MlGÉRI EM !tl E
rémunération
des fonctionnai res
La Commission des finances
va prendre contact avec les délégués
des organisations syndicales
L ASSEMBLEE ALGERIENNE est appelée à se prononcer de toute ur
gence, sur le rapport concernant (a rémunération des fonctionnai
res et du personnel des secteurs nationalisés.
De l’avis qu’émettront les délégués
sur ce rapport, dépend, en fait, le
vote ultérieur du budget modificatif.
M. le Ministre, Gouverneur général
de l’Algérie, a désigné, outre les com
missaires du Gouvernement, MM. Vil-
levielle, directeur des Travaux pu
blics, et Bouakouir. directeur du
Commerce, pour le représenter dans
les discussions qui auront lieu sur ce
rapport.
En résumé, l’Assemblée algérienne
est appelée à se prononcer sur l’alter
native cl-après ;
1 " Application pure et simple des
traitements et salaires de base
métropolitains assortis de la majora
tion algérienne de 33 % et, corrélati
vement, vote d’un crédit supplémen
taire d’un milliard et des moyens
propres à assurer la couverture par
des ressources nouvelles (départe
ments et communes faisant leur af
faire de cet ajustement sans recourir
à une subvention de l’Algérie).
Détermination d’un salaire de ba
se algérien hiérarchisé selon des
coefficients propres à l’Algérie et fixés
en s’inspirant des considérations ex
posées ci-dessus, solution n’entrai-
nant le vote d'aucun crédit complé
mentaire : toutes dispositions étant
prises, à titre transitoire, pour qu’au-
PRÈS DE BORDJ-MÉNAIEL
Deux jeunes musulmans
sont abattus à coups de mitraillettes
par une bande armée
Bordj-Ménaïel (d.n.c.p.) — Depuis
quelque temps, les attentats, terroristes
reprennent une singulière recrudes
cence en Kabylie. Après les assassinats
perpétrés il y a quelques semaines
contre des chefs de fraction dans la
région d’Abbo, voici que maintenant
Bordj-Ménaïel redevient comme en no
vembre dernier, le centre de l’agita
tion des membres du P.P.A.
En effet, hier matin vers 10 heures,
à 10 kilomètres de Bordj-Ménaïel, un
Dans la région de Blida
Vainqueur de Graziano
par k.-o. au 3 e round
Tony ZALE
mettra en septembre
son titre en jeu
contre ROBINSON
... ou CERDAN
New-York. — Devant 21.497 specta
teurs (recette 335.646 dollars). Tony
Zale a reconquis le titre de champion
du monde des moyens, battant Gra
ziano par K.-O. au 3 e round et ren
versant ainsi la majorité des pronos
tics qui lui étalent défavorables.
Dés le premier round, Graziano a
été sévèrement malmené et envoyé au
tapis pour 4 secondes. 11 réagit au
début du second round mais Zale re
prit vite l’Initiative. Le troisième round
dura à peine plus d’une minute. Un
terrible gauche au menton envoya le
champion dans, la résine où il resta
au delà du compte.
J'espère me trouver
bientôt devant Zale
déclare Cerdan
Paris (F.P.). — « Tony Zale a ga
gné ! C’est parfait ! Maintenant bien
des difficultés seront aplanies ! » s’est
exclamé Marcel Cerdan, apprenant ce
matin à son arrivée à Orly, le résul
tat du match.
Prochain challenger
Robinson ou Cerdan
estime-t-on à New-York
New-York (F.P.). — Selon des ru
meurs, Tony Zale mettrait son titre en
jeu en septembre, soit contre le cham
pion du monde des poids welters, Ray
Sugar Robinson, soit contre le cham
pion de France des poids moyens, Mar
cel Cerdan.
Le prix des loyers
Paris. — Ce matin l’Assemblée na
tionale avait poursuivi le débat sur
la nouvelle législation des loyers et
abordé la question essentielle du pro
jet : la fixation des prix.
M. Minjoz, au nom des socialistes,
avait déclaré que les Français ne pou-
valent continuer à consacrer seule-
ment 2 % de leurs revenus à leur
loyer au moment où dans la plupart
des pays cette proportion est de 15
à 20 %. Les socialistes demandent une
augmentation de 300 % de la valeur
locative de 1939 à raison de 25 % par
semestre. L’Assemblée a repoussé ce
projet de même qu’une proposition
communiste tendant à lier le loyer a
la notion du minimum vital.
Finalement un contre-projet pré
voyant la fixation du coefficient après
avis des commissions départementales
a été renvoyé pour étude à la com
mission.
L’EXPEDITION FRANÇAISE A U
GROENLAND a débarqué dans la baie
de Disko par 70" de latitude Nord.
MISTINGUETT s’embarquera au
jourd’hui à Bordeaux à destination
de Casablanca.
Des agitateurs incitent
les ouvriers agricoles
à cesser le travail
dans les exploitations
Quelques communistes, sous le cou
vert de la C.G.T., jettent la terreur
dans le monde agricole de la région
de Oued-el-Alleug, Beni-Meréd, aux
confins de Blida.
Parcourant les fermes, ils exercent
une pression scandaleuse sur les ou
vriers agricoles, employant comme
toujours des arguments démagogiques.
On connaît les slogans habituels :
« Pour le pain de vos familles ! »
« Contre le colonialisme ! » « Pour
une démocratie du peuple ! », etc., etc.
Us leurrent de braves travailleurs
pour les Inciter à quitter leur emploi.
Ils se soucient peu de la moisson,
des sulfatages du vignoble, des soins
à donner aux bêtes... Tout reste sur
place et exposé aux Intempéries, à la
grande joie de ces trublions qui n'ont
qu’un désir : exciter les musulmans
contre la France; saboter le relève
ment de notre économie nationale.
Par ailleurs, depuis mardi dernier,
jour de l'arrêt du travail dans quatre
exploitations et de grève perlée dans
d’autves, une camionnette, qu’accom
pagne la conduite intérieure de M.
Fayet, député d’Alger, distribue aux
grévistes appartenant à la tribu des
Benl-Tamoun . des rations de pain et
une « prime d’encouragement ! » de
300 francs
Nous Imaginons sans peine la pro
venance de cet argent...
Nous serions cependant très désireux
de connaître la provenance de ce pain
pourtant rationné. Qui peut le dis
penser aussi généreusement ?
Et quel but recherchent enfin les
meneurs communistes de la C.G.T.
Nous croyons le savoir. A l’Instar
de l’embryon d’action que tente de
déclencher la centrale ouvrière sovié
tique contre le gouvernement Schu
man, les séparatistes algériens veulent
sur ce côté de la Méditerranée, battre
en brèche la politique française menée
par le gouverneur général Naesrelen.
Nous sommes persuadés qu’il aura
suffi de signaler à l’Administration les
agissements rie ces excitateurs, pour
que des mesures sévères soient prises
contre eux.
Cette situation n’a que trop duré.
S. R.
groupe de musulmans qui se rendaient
au marché de cette localité a etê
agressé par une bande armée de fu
sils de guerre et de mitraillettes, qui
a ouvert le feu sans avertissement.
Deux jeunes gens âgés de 20 à 25
ans, les nommés Khettab Hoclne ben
Ail et Allel Chéiif Hamed ben Moha
med. ont été tués sur le coup. Ces
derniers étaient apparentés aux vic
times des attentats de novembre der
nier.
Des renseignements recueillis, l’a
gression a été commise par des mem
bres du P.P.A., déserteurs de l’armee
française, bien connus dans la région
vù ils tiennent le maquis depuis de
longs mois.
Immédiatement prévenues, les auto
rités se sont rendues sur les lieux
de l’attentat. La police mobile de
Tizi-Ouzou et la gendarmerie ont en
trepris des recherches qui aboutiront,
espérons-le, à l’arrestation de ces si
nistres tndlviiius qui sèment la terreur
et la constèrnatlon dans une contrée
dont on connaît l'attachement à la
cause française.
cune des rémunérations actuellement
perçues régulièrement en application
d’une décision du Gouverneur géné
ral ne soit réduite.
Comme on s’en rend compte, nos
délégués vont se trouver en face d’un
grave problème, car, comme l'a fait
remarquer M. Goetze lors de son ex
posé, les recettes ont atteint la limi
te de leur élasticité.
Nous apprenons que les délégués des
organisations syndicales d’Alger (C.
C.T., C.G.T.-F.O., C.F.T.C.) seront re
çus par la commission des Finances
pour exposer leur point de vue sur :
l’augmentation de salaires concernant
les fonctionnaires, l’augmentation des
salaires pour le secteur privé et le
secteur nationalisé. F. S.
(Lire la suite en troisième page)
LE GENERAL DE LATTRE DE TAS-
SIGNY assistera aujourd’hui à Stras-
Dourg aux fêtes du rattachement de
l’Alsace à la France.
M. ROBERT LEVY, juge d’instruc
tion, va commettre un médecin alié
niste, le Dr Bottet, afin d’examiner le
jeune Alain Dupuis, arrêté dans l’af
faire du « Plan Bleu ». L’inculpé a en
effet été trépané récemment.
MM. MARSHALL ET PIERRE HOFF
MAN ont demandé aux sénateurs
américains de rétablir tous les cré
dits destinés à l’Europe pour que ne
soit pas amputé le programme d’ou
tillage Industriel.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLI
QUE sera dimanche à Bordeaux où 11
ln* !,l :gi lr e r a la Foire-Exposition.
LE GOUVERNEMENT ALBANAIS a
refusé l’entrée de son territoire aux
observateurs de la commission des
Balkans.
LE PROBLEME DES PRIX
Le cartel F.0.-C.F.T.C.
est d'accord
pour poursuivre
la politique de baisse
Paris (F.P.). — L’entrevue qui a
réuni ce matin les représentants du
C.N.P.F. et ceux du Cartel intercon
fédéral Force ouvrlère-C.P.T.C. a eu
pour objet principal l’examen du pro
blème des prix et notamment celui
du charbon.
Au titre de la guerre 39-45
La Fédération desMairss
demande
la croix de guerre
pour la ville d'Alger
Les villes et villages ont une vie.
Elle se retrouve dans le travail des
aînés, elle prospère dans la foi pleine
d’espérance des jeunes générations.
Le Gouvernement en une pensée gé
néreuse, a décidé d’accorder la croix
de guerre à certaines agglomérations
particulièrement atteintes dans leurs
populations, leurs édifices, leur passé,
leur avenir.
A Alger, capitale du département,
le bureau de la Fédération des Mai
res a demandé que cette distinction
soit remise.
Alger a non seulement subi 132
alertes, déploré non seulement de
nombreuses victimes, des destructions
mais encore, durant deux années, Al
ger a été en fait la capitale de la
France libre, capitale dans laquelle se
forgeaient dans la foi, la fièvre, l’en
thousiasme, les armées libératrices.
En une pensée d'affectueuse admi
ration, les représentants de tous les
maires du département ont été una
nimes à souhaiter que leur capitale
fut à l’honneur. Artisans du rappro
chement de toutes les populations,
tls ont été heureux et fiers de témoi
gner ainsi, en un geste symbolique, de
leur affection, de leur entente du
sens général de leur action commu
ne.
Le geste de la Fédération des maires
est déjà un premier honneur auquel
tous les Algérois seront sensibles. Il
atteste l’attachement des Algériens pour
leur capitale qui, si elle fut à la peine
aux nuits de bombardements, a aussi
été à l’honneur quand, jusqu’en 1945,
elle a senti que vibrait en elle le cœur
de la France tout entière.
D’ailleurs, si la croix de guerre venait
ennoblir les armes de la ville d’Alger,
il faudrait que tous dégagent le sym
bole de cette croix.
Il signifierait que, par elle, la Fran
ce reconnaissante entend récompenser
— sans faire de distinction entre eux
— tous ceux qui, sur cette terre algé
rienne, ont souffert pour elle sans ja
mais désespérer de son destin.
A. K.
A MARSEILLE, à la suite du meur
tre d’un commerçant nord-africain,
Mohamed Sala Djema. père de onze
enfants, commis le 3 juin, des gendar
mes ont arrêté les deux frères Zendjl,
originaires de la région de Blida.
M. ERNST a terminé sa visite
dans la région de Miliana
M. Ernst, préfet d'Alger, a terminé
hier sa tournée d’inspection dans l’ar
rondissement de Miliana. Inspection
qui a duré quatre jours. Les villages
et centres de colonisation les plus
éloignés du département ont été ain
si visités. Colons et fellahs ont pu se
rendre compte que le préfet d’Alger
était près d’eux. Par ses nombreuses
allocutions, les « gens du bled » ont
Sous le patronage
de T « Echo d'Alger »
Les champions de France
OLYMPIQUE de
MARSEILLE
cet après-midi à 16 heures
à Saint-Eugène contre
M0UL0UDIA
Dimanche au Municipal
contre la sélection
d’ALGER
AVEC AU PROGRAMME les
CHAMPIONNATS
D'ATHLETISME
compris que leurs soucis quotidiens,
que leurs besoins n’étaient pas in
connus du chef du département d’Al
ger.
M. Ernst a pu également admirer
les magnifiques réalisations du nos
colons, faire le point de la situation
économique et s'assurer de la parfai-
la compréhension régnant entre Eu
ropéens et Musulmans.
Le programme de cette dernière
journée a amené le préfet d Alger
dans la commune mixte du Djendel.
A LAVIGERIE, où il a été reçu par
l’administrateur, M. Dougnac, et par
MM. Ben Taïeb, député, et de Calan,
délégué à l’Assemblée algérienne le
préfet a reçu l’assurance de l’atta
chement à la France des anciens
combattants musulmans.
M. Ernst a ensuite visité sous la
conduite de son propriétaire, la splen
dide exploitation Klen. Exemple ty
pique des résultats de la colonisation,
le chef du département a été très in
téressé par les plantations de vignes
et d’arbres fruitiers.
Enfin, par une touchante attention
de M. Fendeler, l’estimé sous-préfet
de Miliana, le préfet d’Alger a instal
lé officiellement la municipalité de
BORELÏ-LA-SAPIK. dernière néa des
communes de plein exercice du dé
partement.
Dans la rue ombragée de ce petit
village, vieux de quarante années,
accroché au flanc de la montagne, la
population européenne et musulmane
a fait un accueil chaleureux à M.
^Au^ banquet, M. Faur, maire, n'a
pas caché l’émotion et la reconnais
sance de ses concitoyens qu’a causée
la visite du préfet.
« Il y a plus de vingt ans, a-t-11
déclaré, que nous n'avons eu la vi
site d’un préfet ou d’un gouverneur
général ».
Avant de reprendre la route pour
Alger M. Ernst a assuré le maire de
Borélÿ-la-Sapie de toute sa sollici
tude. Il a ensuite fait chevalier de la
Légion d'honneur M. Juan, conseil
ler municipal. s - R -
Libérati, Bastlen, M. Dencausse, président, Dard. Scott L
P irontJ , C Ro b e rt Bo u t in^ ( di r ! (»«.). Ma^n, N»*y, Bihel, Robin, Aznard. Rodri«u«
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