Titre : L'Éclaireur : organe de défense des intérêts économiques de Madagascar
Éditeur : [s.n.] (Diégo-Suarez)
Date d'édition : 1935-04-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327638481
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 avril 1935 02 avril 1935
Description : 1935/04/02 (A4,N147). 1935/04/02 (A4,N147).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55632400
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-95604
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
Après M1 Lebureau civil
Dié£c apprend à connaître
MrLebasreau militaire |
Comment on construit un champ d'aviation dont on
interdit l'usage ou Diego privé des services de i aviation.
Dans notre dernier numéro noi
montrions la manière dont noti
région du Nord était brimée par k
bureaux de Tananarive et nous e
donnions divers exemples de dai
toute récente.
I! ne suffisait pas à notre régio
d'être victime d'un tel état de chose
voici maintenant Antsira.ne menacé
de demeurer au point de vue aviatio;
isolée du reste de Madagascar et d
ne pouvoir utiliser, seule dans 1;
Grande Ile la liaison aérienne ai reçu
Tananarive France. A l'isolemen
routier viendrait ainsi s'ajouter l'iso-
lement aérien, faisant de Diego la
ville paria de la colonie, n'ayanl
aucun droit de participation à la vie
collective malgache.
Mais contons d'abord les faits :
L'aviateur Assollant était parti de
Tananarive avec l'appareil de M 1'
î'raise (ex avion de tourisme de
Nicolesco le secrétaire du trop
fameux Dufrene tué au Palace)
emmenant à son bord deux passa-
gers dont l'un pour Majunga, l'autre
pour Diego et devant reprendre à
Majunga un passager pour cette
dernièro ville. Déjà les autorités
étaient averties de l'arrivée de l'avion
au champ d'aviation de Diego situé
à 10km delà ville, quand, la veille
même de l'arrivée à 20 heures des
amis des passagers furent avertis
que l'autorité militaire interdisait
l'atterrissage au champ d'aviation ;
obligeant ainsi l'aviateur Assollant
à atterrir à Anivorano à plus de
80 km de la ville.
Et c'est ainsi que le lendemain ,
matin l'initiative privée dut, aidée par j,
le bienveillant concours des autorités ;
administiatives civiles se transporter
en automobiles à 80 km de Diego 1
des le petit jour, assurer le déplace- t
ment en voitures d'Anivorano au i
Champ d'aviation des miliciens, des. c
travailleurs recrutés sur place et du ç
secrétaire chef de poste indigène c
pour permettre au terrain d'être en [g
état à l'arrivée d'Assollant et de ses'ï
passagers. v<
Après quoi il leur fallut effectuer £
en auto les SO.km séparant le champ n
d'aviation de Diégo-Suarez. Il en fut n
de même pour le départ qui eut lieu D
deux jours plus tard.
Telle est la manière dont l'autorité A
militaire à Madagascar entend favo- bi
riser l'essor de l'aviation civile et a)
permettre à Diégo-Suarez d'en béné- vi
ficier au même titre que les autres in
villes de Madagascar.
La raison est que Diego est une n'
place militaire et que le survol en est ci
interdit aux aviateurs civils. si(
La raison serait peut être-valable'in:
si la mesure était sérieusement appîi- f
quée mais elle a déjà été violée en ce
plusieurs circonstances. es
L'aviateur Lefèvre rentrant en av:
France il y a quelques années a pu cè<
donner de nombreux baptêmes de te-
l'air, et survoler Diego à son aise; pei
deux aviateurs dont un étranger, sei
Samat d'abord le créateur de l'aviâ- coi
tion réunionnaise et Mr Percy Mayér tra
ensuite ont pu sans encourir de pé- sec
nalitése poser sur le champ d'aviation mê
et l'un survoler la Aille. -.'-• [Die
Pourquoi a-t-on donc refusé à I
Assollant ce qui fut tolère pour d'au- d'è
i
nous]très. Peut être parce qu'Assollant
lotre est une des gloires de l'aviation fran-
r les çaise, qu'il a illustré le nom de la Fran-
; en ce à l'étranger, qu'il est un des créa-
date teurs. de la liaison directe Tananari-
ve BrockenHill' qui a rompu l'isole-
jion ment aérien de Madagascar, qu'il est
jses officier de réserve et ne cesse de se :
jcée prodiguer pour développer l'aviation
tion à la colonie ayant déjà de magnifi-
l de ques titres à la reconnaissance pu'bli-
3 la que au titre de l'aviation sanitaire
îcte non seulement à Madagascar mais.
lent au Mozambique.
s°~ La tolérance qui fut manifestée à
1 'a l'égard d'autres individualités ne pou-
ant vait elle donc lui être étendue en
vie attendant que l'absurde réglementa-
tion actuelle' ait subi les modifica-
tions indispensables à son adaptation j
de i aux nécessités du jour.
M1 Au moment où l'aviation civile a
c'e besoin d'être encouragée pour per- i
°P mettre la formation de pilotes de ;
e) reserve entraînés l'autorité militaire 1
ia~ I va-t-elle, elle même, saboter ce recru- Ê
rp tement et cet entraînement quand elle e
a prétend vouloir faire l'instruction
■fe des réserves, par des conférences g
es quand.il s'agit d'entraînement le seul r
3n vrai efficace, intensif, comme celui s
;e des vois au dessus delà Grande Ile. d
_, Ne sait-on pas enfin dans les ^
ls milieux militaires que des le courant;
jt de cette année les voyages aériens a
n Tananarive Brocken Hill vont per- n
ltj mettre le transport de passagers dès ai
■e que les nouveaux appareils attendus P
iberont arrivés et que des 1936: le &
„ I transport des passagers se fera de di
r Tananarive via Mozambique, Congo ""
s B-lge Alger jusqu'à Paris.
r Ignore-t-on que le voyage d'Assol-
3 lant avait aussi pour but de complé-
;- ter sa connaissance des routes aérien-
i |nes malgaches en rue de la création
s, d'un service aérien permettant
i d'amener à Tananarive pour le les
; départ du grand courrier, les passa- no
i gers et les sacs postaux de Tuléar,
;! Fort-Dauphin, Majunga et Diego. Le 1'«
refus d'atterrir opposée Assollant J crâ
, risque donc de laisser Diego en de- rie
hors de cette organisation et de le l
maintenir dans son intolérable isole- siv
ment actuel. poi
La mesure prise à l'égard du seul n?r
Assollant constitue donc une odieuse a^a
brimade envers un des plus valeureux con
aviateurs français, à l'égard de notre ce
ville et est contraire à tous les grands raal
intérêts français en cause. 3
Jamais l'attitude de M.Lebureau Par
n'aura été plus odieuse dans le sou- ^ffic
ci et le respect de la formalité tracas- scm-'
sière au mépris de tous les grands fréq
intérêts .en question. Pr°(
Mais n'existe-t-il donc pas en Fran- H
ce des zones militaires dont le survol 4
est interdit sans que pour cela les ca*/
aviateurs civils soient empêchés d'ac- krés
céder aux champs d'aviation. N'exis- actic
te-il donc pas des couloirs créés pour ^^
permettre cet accès et Diego serait-il Si
seul à ne pouvoir posséder un tel à As
couloir quand les grands camps re- delà:
tranchés de l'Est de la France, où le et de
secret des choses militaires a tout de mên
même un peu plus d'importance qu'à voir
Diego, en sont tous pourvus. Et
Un affront inqualifiable vient pide,
l'être fait à Diego, à Madagascar et
| Chroniqm Hebdomadaire j
Le masque est donc jeté complet
ment cette fois et il l'a été au cou
des conversations anglo-allemandi
au cours desquelles nos amis britai
j niques ont tenté une dernière 'ia.
de faire éclater la volonté pacifiqu
n des autre puissances européennes
L- Après avoir violé avec éclat le
- dernières clauses militaires du trai
rt té de Versailles le Reich demaud
j. maintenant, reconnaissant, pour l
j. moment, l'inviolabilité de ses fron
j. tières avec la France et la Belgiqm
. après la suppression du couloir d(
_ Dautzig, que les frontiè es actuelles
t à l'Est ne soient pas reconnues
3 comme immuables. Il réclame la
! parité des forces terrestres avec
. ia France, insiste pour que la Ru-sie
. ait un maximum assigné de forces
, en Europe, revendiquela parité navale
; absolue avec la France sans parler
: des revendications coloniales et le
'. droit d'accéder aux revendications
des allemands d'Autriche.
Après quoi, le Fuëhrer se déclare
prêt à rentrer au sein de la société
des nations.
Il ne lui restera plus dans la suite j
après avoir satisfait ses prétentions
d'hégémonie dans l'Est, par l'écrase-
ment des petites nations comme
la Lithuahie et éliminé la Tchéco-
slovaquie qu'à se retirer à nouveau de
la société des nations et demander
à ce moment le retour de l'Alsace
et delà Lorraine à l'Allemagne.
Et ainsi sera réalisé, après la
grande guerre de 1914, sous le :
regard paterne et indécis de la SDN, i
suite à la veulerie des vainqueurs
de 1918 le rêve de la plus grande (
Allemagne, ;
Comme le disait Franklin Bouillon t
à la tribune de la Chambre, jamais {
même en 1914 nous n'avions été c
aussi près de la guerre mais à la f
pleine lumière cette fois des aspira- t
tions et des rêves d'hégémonie I
du Reich. F
La solution du problème d
des cafés coloniaux d
— |d
Il résulte de l'exposé ci dessus que P
es mesures A prendre en faveur de P'
IOS cafés coloniaux sont les suivantes.
1* planter de l'Arabica partout où -D
« hemylera vastatrex » n'est pas à|,-.
ràindre pour avoir des produits supô- u
ieurs. .
2. organiser une propagande inten- q
ive auprès du consommateur français *~.c
our combattre la propagande b-:ési- yU
snne et faire connaître les cafés colo- a
Qg(
iaux au besoin par vente directe au . ' :
>nsomrnateur pour éliminer Tinfluen- , ;
s anti-française des animateurs du s,
arche du Havre. ^
3- améliorer les qualités et surveiller ,
ir une standardisation plus sévère et s
Eicace les cafés indigènes de qualité ma
uvent inférieure "qui musent trop sai
îquemment au bon renom de notre au
pduction. . ■ 4
Il ne reste plus qu'à agir ? i
A quand la création d'un Institut du
fé en Fraoce analogue à celui du <
ésil et chargé de coordonner cette
-ion? . £
L.-C. cape
assollant. 11 doit être réparé sans ''inl 1
ai par les ministres de la guerre ^°"r
de l'air, qui pourraient tout de
ime déléguer un peu plus de pou- jS|°
r aux autorités locales, militaires. -ir{sll
St il faut que la réparation soit ra- form
6. resej
L. C. répa
-
)lète- Quel malheur pour la France qui
lours son grand pèlerin do la paix, 1<
ndes grand responsable de la situatior
itan- actuelle ne soit plus vivant pour voit
fois les résultats de l'abominable politique
îque qu'il a pu imposer à la France
nés. pendant plus de dix années. Tout
: les cela pour n'avoir jamais pu compren-
trai- dre que l'âme allemande ne pouvait
uide être touchée comme une âme à psy-
r le chologie française et n'avoir pas
ron- perçu que depuis un siècle nous
que sommes" en présence d'une Aile-
■ de magne hégélienne et de plus en plus
lies pangermauistë.
ues Les Anciens cependant ne s'étaient
la pas mépris au sujet des Allemands,
vec Tacite n'avait-il pas déjà dit, que
:sie «la guerre était la principale indus- j
ces trie des Germains ». Et Jules César,
aie qui en les combattant, les avait bien
1er observés n'avait-il pas écr-t ces mots
le si souvent cités :
ms Per dolum atque insidias. Eadem
et perfidia et simulalione usi Germa-
ire ni ».
jté Mais qu'importe maintenant ce
rappel des souvenir de l'histoire,
ite puisque nos gouvernants se sont
ns systématiquement refusés a les
;e- connaître par ignorance ou par vanité
ne de vouloir innover avec le caractère
o- d'un peuple.
le II ne reste plus à opposer au \
er fanatisme du Reich que le barrage (
ïe delà Force représentéepar l'alliance t
de la France, de l'Angleterre, de l'Ita- j
la lie appuyés sur leurs alliés de l'Eu- «
le rope centrale et le concours éventuel I
î, de la Russie. • *
s En dépit des avatars de nos al'ian-
e ces avec la Russie, qui, par trois fois, ^
après des débuts brillants ont mal ^
n tourné il semble bien que nous ne t<
s pouvons plus la refuser, cepen- ti
é dant que l'Allemagne essaye d'en v.
a faire le danger européen, à condi- s*
- tion qu'il soit bien compris que la
e Russie a encore besoin beaucoup
plus elle même des autres puissances d!
- en présence du danger allemand. r'e
N'oublions pas quand même, ni la L*
défection russe au meilleur moment in
de la guerre de Sept ans ,quand Fré- gr
déric II allait succomber, ni celle 1"
d'Alexandre I *r après avoir serré Na- f*e
'poléon dans ses bras, ni la paix se-
parée de Brest Litoovsk, ni nos por- ^
teurs de fonds russes. ^
N'oublions pas non plus que la
Russie aujourd'hui n'a plus de fron- Saî
tières communes avec l'Allemagne. les
Si à la lumière de ces faits une en-r le ;
tente peut-être conclue avec les s'1^
Soviets tant reclamée par la Rouna- et
'nié et la Tcheco Slovaquie peut-être ^m
l'aide russe pourra elle contribuer à ,™5:
assurer la paix. j
II ne nous reste plus qu'à attendre seu
les résultats de l'entrevue de Stresa pay
entre les trois grandes puissances tue!
européennes pour savoir si l'Europe plèt
est prête à subir les prétention aile- sou
mandes ou si dans un dernier sur- ^e '
saut d'énergie elle entend mettre fin , _
au plus grand chantage diplomatique n^rî
que l'histoire ait jamais connue. «„"'.
OPTIMUS. de
—^-*—*7 coqi
En EpVthpée ^ou
o tioni
paisi
Rome. — Dans la nuit du 23 au 24 un rée t
:aporal italien et un soldat indigène ont été ve, s
ittaqués par des Ethopiens à 300 mètres à ne. .
'intérieur de la frontière de l'Erythrée, la être
iourageuse défense des italiens eut raison car
les assaillants qui se retireraient en lais- raiss
ant un mort; le soldat indigène fut tué. La plus
êgation italienne à Addis Abeda reçut des Le
nslructions pour présenter une protestation d'un<
ormelle au gouvernement Abyssin en se piélii
eservant de préciser ultérieurement les semi
épurations pour ce nouvel incident. africô
A BATON S flflMPUS
jej RACES MALGÂCHES
le' — ~
m LES ANTAISAKA
ic (Suite)
Le chef de kiboH est ayant tout J
;e prêtre. Au nom du clan il invoque le
^ ancêtres et les dieux. La cérémonie 1
l- plus importante du culte est la fét
it mortuaire (asa-fati), que chaque clai
'•- célèbre annuellement autant qu'il li
s peut. Bien que les cadavres de l'annéf
g aient été déposés au tombeau, leurs fan
tomes immortels (angatH) ne sont en ef-
fet admis par les anciens morts dans la
5 demeure commune qu'après la sacrifice
rituel. Accomplir ce secriflee est le but
t de l'asa-fati.
La fête a toujours lieu après la récolte
: du riz, entre janvier et, avril, dans la
■ période d'abondance. Les provisions de
riz, les volailles, les boeufs affluent vers
le village du chef de kibori. Tous les
membres du clan s'y rendent ; les mères
de famille s'installent dans ia case du
chef, les hommes dans une case voisine,
les enfants et les jeunes gens restent de-]
hors. Le chef de kibori, entouré des no-
tables, se tient à la porte Est de '.a mai-
son. Tous sont découverts. Le chef
porte un petit bol de rhum. On sonne de
la conque, puis le chef appelle tous
les morts de l'année ; à chaque nom, il
jette un peu de rhum derant lui. Quand
la liste est épuisée, on sonne à nouveau de
la conque. Les femmes éclatent en san-
glots; les notables communient avec ce
qui reste de rhum. Puis les boeufs sont
égorgés,la tête à l'Est. Les repas et les dan-
ses commencent ; ils durent parfois trois
jours et trois nuits. Les morts, anciens :
et nouveax, sont supposés y prendre i
p8rt. Après cette offrande, les noureaux (
fantômes sont admis à partager le séjour }
des ancêtres. c
Une telle religion, fondée sur le culte e
des mort» et l'unité de clan, s=t marquée
d'un Garactère social accentué. L'identi-
té de la religion et de la conscience collée- c
tive, dont un grand sociologue a poursui- v
vi la démonstration subtile, s'exprime ici n
sans détours. <]
* » ■■■ b
Malgré la place qu'y tiennent les ca- ;
iarres, les tombeaux et les fantômes, g
^'existencaantaisaka n'a rien de sinistre.
Les morts y sont incorporés," parents v
nyisibles. Comme chez les anciens
jrecs. ils continuent de vivre d'une vie
îumaine, ils ont besoin de nourriture et »
le distraction. Aussi les fêtes mortuaires, à j
es funérailles, les plantations de pierres ^
ommémoratives sont-elles toujours des ,
ccasions de festins, de musique et de ^
anses. se;
La danse est l'art national desAntai- j —
ika. Dans les villages, au clair de lune, rg
is jeunes garçons piétinent violemment '
sol, au son du tambour, dans une pous- i ,
ère danse, traversée de coups de sillets j^ '
de cris, pendant que les femmes cla- a
lent des mains et chantent. Les hom- ,oc
es regardent toute une nuit sans se ja j
sser. f
De nombreuses compagnies de dan- j °
urs professionnels (seri) parcourent le j>ag
3'S, de fête en fête Les cérémonies ri- ^u
elles, qui sans eux ne serait pas com-
ites, sont désignées ordinairement l
us le nom de hazolahi, qui est, celui
leur tam tam.
Bien des touristes ont pu voir en pays
ra ou antaifasy, ces danseurs au torse
, aux pagnes éclatants, tout clique-
îts d'une parure profuse, de dia'dèmes
colliers, de bracelets, de sautoirs, de
juillages, de médailles, et sonnettes,
ur qui rient de quitter les popula- ^
as hova ou betsiieo, pôles, réticentes, L.
sibles, asiatique, cette barbarie colo- chai
évoque l'Afrique, sa violence primiti-
son sens du rythme, sa joie enfanti-
Nulle part cette impression ne peut L
; plus forte que chez les Antaisaka ; gjjgf
c'est ici que les danses du Sud pa- <
;sent avoir été portées par les seri au
5 haut point de perfection. T
ies pas élémentaires sont'au nombre -"-,(
ïe dizaine. Le plus fréquent est un gaël
inement violent du sol (koda), qui 50.0
ibleêtrelabasedela plupart des danses 7445
saines. Le hitsikitsiki est une: agita- 10.0(
Isont
tion des mains, bras étendus, qui mim
le battement des ailes de l'oiseau. L
tsizeki est une sorte d'envol, les jambe
se croisant rapidement en ciseau, 1
. corps penché en avant. Ces mouvement;
:}U . e et d'autres se combinent avec des chant!
ae. | pour former les danses complètes dont
n]*..ay certaines (par exemple, la plus connue,
etc Je balitiki) comportent de nombreuses fi-
,..c-an gures.
, Il existe ainsi une sorte de répertoire
mnee de pas et de thème» de danse. Ces indi-
' au ' cations n'ont pourtant rien de rigide «f les
en e danseurs peuvent interpréter le rythme
:? ■ à leur fantaisie. Chaque danse compor*
rince te une part ^ mouvement d'ensemble,
^ut une part de chants, une part d'exibitions
individuelles. Les innovations concertées
coite ne son{ pas rares ef constituent parfois
s 'a de véritables créations théâtrales, rappe-
ls de jant ]es occupations journalières (planta-
vers tion du riz) ou des événements exce-
3 les ptionnels (guerre, inondation). L'élément
ères humoristique n'y manque jamais.
du ^r[ essentiellement populaire donc,
»ine, maj-s art parfait en tout point, exigeant
1 "e" une dépense musculaire intense et en
n0." même temps une souplesse parfaite, une
nai- grace adolescente, un esprit inventif et
:hef subtil, un sens de l'ensemble qui n'abolit
3 "e point ia personnalité, une soumission au
ous rythme qui n est pas un esclaTage.
< '' Les seri antaisaka n'ont pas été pro-
and duits à l'Exposition de 1931. Cependant,
1 de p]us que ]es mpilalao languissants et
an~ moralisateurs avec leur pauvre musique
ce métisse de baladins de foire, ils eussent
ont représenté à Paris un art malgache ori-
an" ginal, capable d'éveiller la curiosité du
018 public. Les rythmes nègre» ont rendu
3ns à l'Europe la frénésie et la joie pure du
ire mouvement, que les danses antaisaka
ux exaltent au plus haut degré. Peut-être
'ur hazolahi et balitiki eussent-ils détrôné,
dans nos dancings, charttston, biguine
lfe et rumba.
.." * *
ll~ Peut-être aussi est-elle très loin de nous
!<;" cette sève puissante, au jaillissement
n" violent, vivante et parfaite comme la
101 nature. Le caractère sauvage et emporté
des danses, accompagnées parlevrom-
bnssement des hazolahi, les acclama-
tions et les claquements de mains de l'as-
a" sistance, les chants, les cris, les coups
s' de sifflets, en font un spectacle étourdis-
?" sant pour lés Oreilles et les esprits du
ts vazaha nouveau venu.
îs Mais n'est-ce pas par cet éloignement
f même que la société antaisaka peut nous
' toucher ? Elle s'est maintenue jusqu'ici
'' à l'écart du monde et nous offre, sans ma-
s chine à explorer le temps, une image des
s époques on'ginellese antérieures à toute
e chronologie. Ses joies, Ja satisfaction de
ses besoins, elle les trouve en elle-même,
ignorant les crises, les menaces de geur-
' re, le morne asservissement de l'usine,
qui sont « le ferdeau de l'homme blanc »
" et sans doute l'épreuve de sa grandeur.
' La vie de ce peuple, parfois précaire,
mais insouciante et heureuse, dans la
société des ancêtres, dans l'intimité de
la nature et des dieux, pourra apparaître
fugitivement à certains d'entre nous,
lassés par notre siècle de fer, comme
l'âge d'or des mythes anciens, la jeunesse
du monde, le paradis terrestre à jamais
perdu.
Hubert DESCHAMPS
de la Revue de Madagascar
. . -*+*. »
Le tirage de la 3° tranche
de la
Loterie Nationale
Le N° 142.733 gagne : 2.500.000 frs';
Les numéros suivants . gagnent
chacun 1 million :
303.442 — 532.205 — 342.297
067.445 —391.002 ;
Les numéros suivants gagnent
chacun 500.000 ;
809.833 — 968.496 — 323'699
951.986 — 520.249;
Les numéros finissant par 6577
gagnent 100,000 frs ; 60S2 gagnent
50.000 frs, 2705 gagnent 25.000 frs,
7445 gagnent 25.000 frs, 789 gagnent
10.000 frs, 78 gagnent 1.000 frs, 4
sont remboursés à 100 frs.
Dié£c apprend à connaître
MrLebasreau militaire |
Comment on construit un champ d'aviation dont on
interdit l'usage ou Diego privé des services de i aviation.
Dans notre dernier numéro noi
montrions la manière dont noti
région du Nord était brimée par k
bureaux de Tananarive et nous e
donnions divers exemples de dai
toute récente.
I! ne suffisait pas à notre régio
d'être victime d'un tel état de chose
voici maintenant Antsira.ne menacé
de demeurer au point de vue aviatio;
isolée du reste de Madagascar et d
ne pouvoir utiliser, seule dans 1;
Grande Ile la liaison aérienne ai reçu
Tananarive France. A l'isolemen
routier viendrait ainsi s'ajouter l'iso-
lement aérien, faisant de Diego la
ville paria de la colonie, n'ayanl
aucun droit de participation à la vie
collective malgache.
Mais contons d'abord les faits :
L'aviateur Assollant était parti de
Tananarive avec l'appareil de M 1'
î'raise (ex avion de tourisme de
Nicolesco le secrétaire du trop
fameux Dufrene tué au Palace)
emmenant à son bord deux passa-
gers dont l'un pour Majunga, l'autre
pour Diego et devant reprendre à
Majunga un passager pour cette
dernièro ville. Déjà les autorités
étaient averties de l'arrivée de l'avion
au champ d'aviation de Diego situé
à 10km delà ville, quand, la veille
même de l'arrivée à 20 heures des
amis des passagers furent avertis
que l'autorité militaire interdisait
l'atterrissage au champ d'aviation ;
obligeant ainsi l'aviateur Assollant
à atterrir à Anivorano à plus de
80 km de la ville.
Et c'est ainsi que le lendemain ,
matin l'initiative privée dut, aidée par j,
le bienveillant concours des autorités ;
administiatives civiles se transporter
en automobiles à 80 km de Diego 1
des le petit jour, assurer le déplace- t
ment en voitures d'Anivorano au i
Champ d'aviation des miliciens, des. c
travailleurs recrutés sur place et du ç
secrétaire chef de poste indigène c
pour permettre au terrain d'être en [g
état à l'arrivée d'Assollant et de ses'ï
passagers. v<
Après quoi il leur fallut effectuer £
en auto les SO.km séparant le champ n
d'aviation de Diégo-Suarez. Il en fut n
de même pour le départ qui eut lieu D
deux jours plus tard.
Telle est la manière dont l'autorité A
militaire à Madagascar entend favo- bi
riser l'essor de l'aviation civile et a)
permettre à Diégo-Suarez d'en béné- vi
ficier au même titre que les autres in
villes de Madagascar.
La raison est que Diego est une n'
place militaire et que le survol en est ci
interdit aux aviateurs civils. si(
La raison serait peut être-valable'in:
si la mesure était sérieusement appîi- f
quée mais elle a déjà été violée en ce
plusieurs circonstances. es
L'aviateur Lefèvre rentrant en av:
France il y a quelques années a pu cè<
donner de nombreux baptêmes de te-
l'air, et survoler Diego à son aise; pei
deux aviateurs dont un étranger, sei
Samat d'abord le créateur de l'aviâ- coi
tion réunionnaise et Mr Percy Mayér tra
ensuite ont pu sans encourir de pé- sec
nalitése poser sur le champ d'aviation mê
et l'un survoler la Aille. -.'-• [Die
Pourquoi a-t-on donc refusé à I
Assollant ce qui fut tolère pour d'au- d'è
i
nous]très. Peut être parce qu'Assollant
lotre est une des gloires de l'aviation fran-
r les çaise, qu'il a illustré le nom de la Fran-
; en ce à l'étranger, qu'il est un des créa-
date teurs. de la liaison directe Tananari-
ve BrockenHill' qui a rompu l'isole-
jion ment aérien de Madagascar, qu'il est
jses officier de réserve et ne cesse de se :
jcée prodiguer pour développer l'aviation
tion à la colonie ayant déjà de magnifi-
l de ques titres à la reconnaissance pu'bli-
3 la que au titre de l'aviation sanitaire
îcte non seulement à Madagascar mais.
lent au Mozambique.
s°~ La tolérance qui fut manifestée à
1 'a l'égard d'autres individualités ne pou-
ant vait elle donc lui être étendue en
vie attendant que l'absurde réglementa-
tion actuelle' ait subi les modifica-
tions indispensables à son adaptation j
de i aux nécessités du jour.
M1 Au moment où l'aviation civile a
c'e besoin d'être encouragée pour per- i
°P mettre la formation de pilotes de ;
e) reserve entraînés l'autorité militaire 1
ia~ I va-t-elle, elle même, saboter ce recru- Ê
rp tement et cet entraînement quand elle e
a prétend vouloir faire l'instruction
■fe des réserves, par des conférences g
es quand.il s'agit d'entraînement le seul r
3n vrai efficace, intensif, comme celui s
;e des vois au dessus delà Grande Ile. d
_, Ne sait-on pas enfin dans les ^
ls milieux militaires que des le courant;
jt de cette année les voyages aériens a
n Tananarive Brocken Hill vont per- n
ltj mettre le transport de passagers dès ai
■e que les nouveaux appareils attendus P
iberont arrivés et que des 1936: le &
„ I transport des passagers se fera de di
r Tananarive via Mozambique, Congo ""
s B-lge Alger jusqu'à Paris.
r Ignore-t-on que le voyage d'Assol-
3 lant avait aussi pour but de complé-
;- ter sa connaissance des routes aérien-
i |nes malgaches en rue de la création
s, d'un service aérien permettant
i d'amener à Tananarive pour le les
; départ du grand courrier, les passa- no
i gers et les sacs postaux de Tuléar,
;! Fort-Dauphin, Majunga et Diego. Le 1'«
refus d'atterrir opposée Assollant J crâ
, risque donc de laisser Diego en de- rie
hors de cette organisation et de le l
maintenir dans son intolérable isole- siv
ment actuel. poi
La mesure prise à l'égard du seul n?r
Assollant constitue donc une odieuse a^a
brimade envers un des plus valeureux con
aviateurs français, à l'égard de notre ce
ville et est contraire à tous les grands raal
intérêts français en cause. 3
Jamais l'attitude de M.Lebureau Par
n'aura été plus odieuse dans le sou- ^ffic
ci et le respect de la formalité tracas- scm-'
sière au mépris de tous les grands fréq
intérêts .en question. Pr°(
Mais n'existe-t-il donc pas en Fran- H
ce des zones militaires dont le survol 4
est interdit sans que pour cela les ca*/
aviateurs civils soient empêchés d'ac- krés
céder aux champs d'aviation. N'exis- actic
te-il donc pas des couloirs créés pour ^^
permettre cet accès et Diego serait-il Si
seul à ne pouvoir posséder un tel à As
couloir quand les grands camps re- delà:
tranchés de l'Est de la France, où le et de
secret des choses militaires a tout de mên
même un peu plus d'importance qu'à voir
Diego, en sont tous pourvus. Et
Un affront inqualifiable vient pide,
l'être fait à Diego, à Madagascar et
| Chroniqm Hebdomadaire j
Le masque est donc jeté complet
ment cette fois et il l'a été au cou
des conversations anglo-allemandi
au cours desquelles nos amis britai
j niques ont tenté une dernière 'ia.
de faire éclater la volonté pacifiqu
n des autre puissances européennes
L- Après avoir violé avec éclat le
- dernières clauses militaires du trai
rt té de Versailles le Reich demaud
j. maintenant, reconnaissant, pour l
j. moment, l'inviolabilité de ses fron
j. tières avec la France et la Belgiqm
. après la suppression du couloir d(
_ Dautzig, que les frontiè es actuelles
t à l'Est ne soient pas reconnues
3 comme immuables. Il réclame la
! parité des forces terrestres avec
. ia France, insiste pour que la Ru-sie
. ait un maximum assigné de forces
, en Europe, revendiquela parité navale
; absolue avec la France sans parler
: des revendications coloniales et le
'. droit d'accéder aux revendications
des allemands d'Autriche.
Après quoi, le Fuëhrer se déclare
prêt à rentrer au sein de la société
des nations.
Il ne lui restera plus dans la suite j
après avoir satisfait ses prétentions
d'hégémonie dans l'Est, par l'écrase-
ment des petites nations comme
la Lithuahie et éliminé la Tchéco-
slovaquie qu'à se retirer à nouveau de
la société des nations et demander
à ce moment le retour de l'Alsace
et delà Lorraine à l'Allemagne.
Et ainsi sera réalisé, après la
grande guerre de 1914, sous le :
regard paterne et indécis de la SDN, i
suite à la veulerie des vainqueurs
de 1918 le rêve de la plus grande (
Allemagne, ;
Comme le disait Franklin Bouillon t
à la tribune de la Chambre, jamais {
même en 1914 nous n'avions été c
aussi près de la guerre mais à la f
pleine lumière cette fois des aspira- t
tions et des rêves d'hégémonie I
du Reich. F
La solution du problème d
des cafés coloniaux d
— |d
Il résulte de l'exposé ci dessus que P
es mesures A prendre en faveur de P'
IOS cafés coloniaux sont les suivantes.
1* planter de l'Arabica partout où -D
« hemylera vastatrex » n'est pas à|,-.
ràindre pour avoir des produits supô- u
ieurs. .
2. organiser une propagande inten- q
ive auprès du consommateur français *~.c
our combattre la propagande b-:ési- yU
snne et faire connaître les cafés colo- a
Qg(
iaux au besoin par vente directe au . ' :
>nsomrnateur pour éliminer Tinfluen- , ;
s anti-française des animateurs du s,
arche du Havre. ^
3- améliorer les qualités et surveiller ,
ir une standardisation plus sévère et s
Eicace les cafés indigènes de qualité ma
uvent inférieure "qui musent trop sai
îquemment au bon renom de notre au
pduction. . ■ 4
Il ne reste plus qu'à agir ? i
A quand la création d'un Institut du
fé en Fraoce analogue à celui du <
ésil et chargé de coordonner cette
-ion? . £
L.-C. cape
assollant. 11 doit être réparé sans ''inl 1
ai par les ministres de la guerre ^°"r
de l'air, qui pourraient tout de
ime déléguer un peu plus de pou- jS|°
r aux autorités locales, militaires. -ir{sll
St il faut que la réparation soit ra- form
6. resej
L. C. répa
-
)lète- Quel malheur pour la France qui
lours son grand pèlerin do la paix, 1<
ndes grand responsable de la situatior
itan- actuelle ne soit plus vivant pour voit
fois les résultats de l'abominable politique
îque qu'il a pu imposer à la France
nés. pendant plus de dix années. Tout
: les cela pour n'avoir jamais pu compren-
trai- dre que l'âme allemande ne pouvait
uide être touchée comme une âme à psy-
r le chologie française et n'avoir pas
ron- perçu que depuis un siècle nous
que sommes" en présence d'une Aile-
■ de magne hégélienne et de plus en plus
lies pangermauistë.
ues Les Anciens cependant ne s'étaient
la pas mépris au sujet des Allemands,
vec Tacite n'avait-il pas déjà dit, que
:sie «la guerre était la principale indus- j
ces trie des Germains ». Et Jules César,
aie qui en les combattant, les avait bien
1er observés n'avait-il pas écr-t ces mots
le si souvent cités :
ms Per dolum atque insidias. Eadem
et perfidia et simulalione usi Germa-
ire ni ».
jté Mais qu'importe maintenant ce
rappel des souvenir de l'histoire,
ite puisque nos gouvernants se sont
ns systématiquement refusés a les
;e- connaître par ignorance ou par vanité
ne de vouloir innover avec le caractère
o- d'un peuple.
le II ne reste plus à opposer au \
er fanatisme du Reich que le barrage (
ïe delà Force représentéepar l'alliance t
de la France, de l'Angleterre, de l'Ita- j
la lie appuyés sur leurs alliés de l'Eu- «
le rope centrale et le concours éventuel I
î, de la Russie. • *
s En dépit des avatars de nos al'ian-
e ces avec la Russie, qui, par trois fois, ^
après des débuts brillants ont mal ^
n tourné il semble bien que nous ne t<
s pouvons plus la refuser, cepen- ti
é dant que l'Allemagne essaye d'en v.
a faire le danger européen, à condi- s*
- tion qu'il soit bien compris que la
e Russie a encore besoin beaucoup
plus elle même des autres puissances d!
- en présence du danger allemand. r'e
N'oublions pas quand même, ni la L*
défection russe au meilleur moment in
de la guerre de Sept ans ,quand Fré- gr
déric II allait succomber, ni celle 1"
d'Alexandre I *r après avoir serré Na- f*e
'poléon dans ses bras, ni la paix se-
parée de Brest Litoovsk, ni nos por- ^
teurs de fonds russes. ^
N'oublions pas non plus que la
Russie aujourd'hui n'a plus de fron- Saî
tières communes avec l'Allemagne. les
Si à la lumière de ces faits une en-r le ;
tente peut-être conclue avec les s'1^
Soviets tant reclamée par la Rouna- et
'nié et la Tcheco Slovaquie peut-être ^m
l'aide russe pourra elle contribuer à ,™5:
assurer la paix. j
II ne nous reste plus qu'à attendre seu
les résultats de l'entrevue de Stresa pay
entre les trois grandes puissances tue!
européennes pour savoir si l'Europe plèt
est prête à subir les prétention aile- sou
mandes ou si dans un dernier sur- ^e '
saut d'énergie elle entend mettre fin , _
au plus grand chantage diplomatique n^rî
que l'histoire ait jamais connue. «„"'.
OPTIMUS. de
—^-*—*7 coqi
En EpVthpée ^ou
o tioni
paisi
Rome. — Dans la nuit du 23 au 24 un rée t
:aporal italien et un soldat indigène ont été ve, s
ittaqués par des Ethopiens à 300 mètres à ne. .
'intérieur de la frontière de l'Erythrée, la être
iourageuse défense des italiens eut raison car
les assaillants qui se retireraient en lais- raiss
ant un mort; le soldat indigène fut tué. La plus
êgation italienne à Addis Abeda reçut des Le
nslructions pour présenter une protestation d'un<
ormelle au gouvernement Abyssin en se piélii
eservant de préciser ultérieurement les semi
épurations pour ce nouvel incident. africô
A BATON S flflMPUS
jej RACES MALGÂCHES
le' — ~
m LES ANTAISAKA
ic (Suite)
Le chef de kiboH est ayant tout J
;e prêtre. Au nom du clan il invoque le
^ ancêtres et les dieux. La cérémonie 1
l- plus importante du culte est la fét
it mortuaire (asa-fati), que chaque clai
'•- célèbre annuellement autant qu'il li
s peut. Bien que les cadavres de l'annéf
g aient été déposés au tombeau, leurs fan
tomes immortels (angatH) ne sont en ef-
fet admis par les anciens morts dans la
5 demeure commune qu'après la sacrifice
rituel. Accomplir ce secriflee est le but
t de l'asa-fati.
La fête a toujours lieu après la récolte
: du riz, entre janvier et, avril, dans la
■ période d'abondance. Les provisions de
riz, les volailles, les boeufs affluent vers
le village du chef de kibori. Tous les
membres du clan s'y rendent ; les mères
de famille s'installent dans ia case du
chef, les hommes dans une case voisine,
les enfants et les jeunes gens restent de-]
hors. Le chef de kibori, entouré des no-
tables, se tient à la porte Est de '.a mai-
son. Tous sont découverts. Le chef
porte un petit bol de rhum. On sonne de
la conque, puis le chef appelle tous
les morts de l'année ; à chaque nom, il
jette un peu de rhum derant lui. Quand
la liste est épuisée, on sonne à nouveau de
la conque. Les femmes éclatent en san-
glots; les notables communient avec ce
qui reste de rhum. Puis les boeufs sont
égorgés,la tête à l'Est. Les repas et les dan-
ses commencent ; ils durent parfois trois
jours et trois nuits. Les morts, anciens :
et nouveax, sont supposés y prendre i
p8rt. Après cette offrande, les noureaux (
fantômes sont admis à partager le séjour }
des ancêtres. c
Une telle religion, fondée sur le culte e
des mort» et l'unité de clan, s=t marquée
d'un Garactère social accentué. L'identi-
té de la religion et de la conscience collée- c
tive, dont un grand sociologue a poursui- v
vi la démonstration subtile, s'exprime ici n
sans détours. <]
* » ■■■ b
Malgré la place qu'y tiennent les ca- ;
iarres, les tombeaux et les fantômes, g
^'existencaantaisaka n'a rien de sinistre.
Les morts y sont incorporés," parents v
nyisibles. Comme chez les anciens
jrecs. ils continuent de vivre d'une vie
îumaine, ils ont besoin de nourriture et »
le distraction. Aussi les fêtes mortuaires, à j
es funérailles, les plantations de pierres ^
ommémoratives sont-elles toujours des ,
ccasions de festins, de musique et de ^
anses. se;
La danse est l'art national desAntai- j —
ika. Dans les villages, au clair de lune, rg
is jeunes garçons piétinent violemment '
sol, au son du tambour, dans une pous- i ,
ère danse, traversée de coups de sillets j^ '
de cris, pendant que les femmes cla- a
lent des mains et chantent. Les hom- ,oc
es regardent toute une nuit sans se ja j
sser. f
De nombreuses compagnies de dan- j °
urs professionnels (seri) parcourent le j>ag
3'S, de fête en fête Les cérémonies ri- ^u
elles, qui sans eux ne serait pas com-
ites, sont désignées ordinairement l
us le nom de hazolahi, qui est, celui
leur tam tam.
Bien des touristes ont pu voir en pays
ra ou antaifasy, ces danseurs au torse
, aux pagnes éclatants, tout clique-
îts d'une parure profuse, de dia'dèmes
colliers, de bracelets, de sautoirs, de
juillages, de médailles, et sonnettes,
ur qui rient de quitter les popula- ^
as hova ou betsiieo, pôles, réticentes, L.
sibles, asiatique, cette barbarie colo- chai
évoque l'Afrique, sa violence primiti-
son sens du rythme, sa joie enfanti-
Nulle part cette impression ne peut L
; plus forte que chez les Antaisaka ; gjjgf
c'est ici que les danses du Sud pa- <
;sent avoir été portées par les seri au
5 haut point de perfection. T
ies pas élémentaires sont'au nombre -"-,(
ïe dizaine. Le plus fréquent est un gaël
inement violent du sol (koda), qui 50.0
ibleêtrelabasedela plupart des danses 7445
saines. Le hitsikitsiki est une: agita- 10.0(
Isont
tion des mains, bras étendus, qui mim
le battement des ailes de l'oiseau. L
tsizeki est une sorte d'envol, les jambe
se croisant rapidement en ciseau, 1
. corps penché en avant. Ces mouvement;
:}U . e et d'autres se combinent avec des chant!
ae. | pour former les danses complètes dont
n]*..ay certaines (par exemple, la plus connue,
etc Je balitiki) comportent de nombreuses fi-
,..c-an gures.
, Il existe ainsi une sorte de répertoire
mnee de pas et de thème» de danse. Ces indi-
' au ' cations n'ont pourtant rien de rigide «f les
en e danseurs peuvent interpréter le rythme
:? ■ à leur fantaisie. Chaque danse compor*
rince te une part ^ mouvement d'ensemble,
^ut une part de chants, une part d'exibitions
individuelles. Les innovations concertées
coite ne son{ pas rares ef constituent parfois
s 'a de véritables créations théâtrales, rappe-
ls de jant ]es occupations journalières (planta-
vers tion du riz) ou des événements exce-
3 les ptionnels (guerre, inondation). L'élément
ères humoristique n'y manque jamais.
du ^r[ essentiellement populaire donc,
»ine, maj-s art parfait en tout point, exigeant
1 "e" une dépense musculaire intense et en
n0." même temps une souplesse parfaite, une
nai- grace adolescente, un esprit inventif et
:hef subtil, un sens de l'ensemble qui n'abolit
3 "e point ia personnalité, une soumission au
ous rythme qui n est pas un esclaTage.
< '' Les seri antaisaka n'ont pas été pro-
and duits à l'Exposition de 1931. Cependant,
1 de p]us que ]es mpilalao languissants et
an~ moralisateurs avec leur pauvre musique
ce métisse de baladins de foire, ils eussent
ont représenté à Paris un art malgache ori-
an" ginal, capable d'éveiller la curiosité du
018 public. Les rythmes nègre» ont rendu
3ns à l'Europe la frénésie et la joie pure du
ire mouvement, que les danses antaisaka
ux exaltent au plus haut degré. Peut-être
'ur hazolahi et balitiki eussent-ils détrôné,
dans nos dancings, charttston, biguine
lfe et rumba.
.." * *
ll~ Peut-être aussi est-elle très loin de nous
!<;" cette sève puissante, au jaillissement
n" violent, vivante et parfaite comme la
101 nature. Le caractère sauvage et emporté
des danses, accompagnées parlevrom-
bnssement des hazolahi, les acclama-
tions et les claquements de mains de l'as-
a" sistance, les chants, les cris, les coups
s' de sifflets, en font un spectacle étourdis-
?" sant pour lés Oreilles et les esprits du
ts vazaha nouveau venu.
îs Mais n'est-ce pas par cet éloignement
f même que la société antaisaka peut nous
' toucher ? Elle s'est maintenue jusqu'ici
'' à l'écart du monde et nous offre, sans ma-
s chine à explorer le temps, une image des
s époques on'ginellese antérieures à toute
e chronologie. Ses joies, Ja satisfaction de
ses besoins, elle les trouve en elle-même,
ignorant les crises, les menaces de geur-
' re, le morne asservissement de l'usine,
qui sont « le ferdeau de l'homme blanc »
" et sans doute l'épreuve de sa grandeur.
' La vie de ce peuple, parfois précaire,
mais insouciante et heureuse, dans la
société des ancêtres, dans l'intimité de
la nature et des dieux, pourra apparaître
fugitivement à certains d'entre nous,
lassés par notre siècle de fer, comme
l'âge d'or des mythes anciens, la jeunesse
du monde, le paradis terrestre à jamais
perdu.
Hubert DESCHAMPS
de la Revue de Madagascar
. . -*+*. »
Le tirage de la 3° tranche
de la
Loterie Nationale
Le N° 142.733 gagne : 2.500.000 frs';
Les numéros suivants . gagnent
chacun 1 million :
303.442 — 532.205 — 342.297
067.445 —391.002 ;
Les numéros suivants gagnent
chacun 500.000 ;
809.833 — 968.496 — 323'699
951.986 — 520.249;
Les numéros finissant par 6577
gagnent 100,000 frs ; 60S2 gagnent
50.000 frs, 2705 gagnent 25.000 frs,
7445 gagnent 25.000 frs, 789 gagnent
10.000 frs, 78 gagnent 1.000 frs, 4
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